lundi 27 décembre 2010

Mon beau sapin

‎...
Et te voilà abandonné
mon beau sapin
pour être recyclé...
Ainsi un soir ou un matin
...nous serons au cercueil,
enveloppé dans un linceul...
Tu as connu ta gloire,
elle n'est que de mémoire,
ces lumières, ces flatteries,
photos et galanteries,
tout n'est que saison...
Tous nous passons.
Dieu seul est immuable,
constant et stable.....
Guy Cayemite

Qu'est-ce que ça veut dire : Afrique noire ?

On entend de tout dans ce Festival des arts nègres !!! Et même un professeur algérien qui affirme que ’Afrique noire’, ça ne veut rien dire, et qu’il faut déracialiser l'Afrique ! A cela le professeur ajoute que ‘d'ailleurs, l'Afrique dite noire est composée d'une multitude de pays et de langues qui n'ont rien de commun.’ Nous sommes restés sidérés. Deux sottises d'un seul coup :
1) - la négation de la race malgré son évidence géographique
2) - la négation de la civilisation africaine dans la relation profonde de ses cultures entre elles. 

Mais pourquoi ces contrevérités assénées en toute innocence ? Si nous avons bien compris, l’argument du professeur était que les Algériens ne se sentaient pas assez africains, qu’ils regardaient toujours vers l’Europe ou les Arabes, que d'ailleurs ils se montraient racistes envers les éléments nègres de leur population. Et ceci est très vrai. 

Mais la solution qu'avait trouvée la brave dame n'était pas de changer la mentalité de ses compatriotes, en les instruisant davantage sur les cultures d'Afrique noire, et sur son histoire depuis l'Egypte jusqu'au Wagadou, Tekrour, Mali, Songhai, Djolof, Kayor, Dahomey, Kongo, Zoulou, et j'en passe... Non, la solution serait de déracialiser l'Afrique, autrement dit de lui enlever sa couleur noire que les Algériens n'aiment guère, ou tout au moins d'en faire abstraction dans les mots (puisqu'il n'y a évidemment pas moyen de l'effacer du corps de ses habitants). 

C'est oublier singulièrement (comme dirait Senghor) que cette couleur fait partie intégrante de l'histoire des Africains. Car c'est bien parce qu'ils étaient noirs qu'on s'est permis de les réduire en esclavage et d'en faire commerce pendant trois cents ans. Qu'on les a traités comme des bêtes. Qu'on a édicté un Code Noir afin de préciser les châtiments pour leurs actes d'insubordination aux maîtres blancs : tant de coups de fouet, tant de jours de cage (et non de cachot réservé aux humains), le jarret coupé pour les fuyards, et la mort pour les instigateurs de rébellion. 

Trois cents ans. D’où Césaire un jour qui se dresse et clame : ‘Je pousserai le grand cri nègre jusqu’à ce que les assises du monde en soient ébranlées.’ (1939). D'où la révolution de la Négritude et Sartre qui écrit en 1948 : ’Insulté, asservi, il ramasse le mot nègre qu'on lui a jeté comme une pierre, il se revendique comme Noir en face du blanc, dans la fierté.’ D'où Présence Africaine qui rassemble tous les Noirs africains de la Diaspora ; et Alioune Diop qui écrit : ‘Nous voulons manifester le génie noir, et faire reconnaître sa dignité.’ D'où Rabemananjara qui écrit à son tour : ‘On peut parler d'une grande famille des cultures africaines qui méritent le nom de civilisation négro-africaine... On sait que les avatars de l'histoire ont fait qu'aujourd'hui le champ de cette civilisation déborde très largement l'Afrique, au Brésil, aux Antilles, en Haïti, et même aux Etats-Unis.’ 

Et ce n'est pas à un Algérien ou à un Français ou un Américain ou un Chinois de venir dire aux Africains qui ils sont et comment ils doivent se définir ; ni comment ils doivent nommer la partie du continent où ils vivent et d'où l'homo sapiens est sorti pour aller peupler les autres. 

Afrique noire parce que c'est d'abord, le continent de la race noire. Parce que cette race a produit une civilisation qui a ses caractères et ses richesses propres. Parce que cette race a été victime de la plus longue, la plus dure et la plus violente exploitation qui soit de mémoire d'homme. Parce que c'est en tant qu'Afrique noire que fut exigée l'indépendance et que, depuis, les Africains luttent à travers les pires déboires pour se libérer du néo-colonialisme et de ses collaborateurs noirs et blancs. 

C'est pourquoi tout homme ou femme d'Afrique noire conscient et responsable comprend et contresigne ces vers de David Diop dans Coups de Pilon :
"Ecoutez camarades des siècles d'incendie
L'ardente clameur nègre d'Afrique et d'Amérique,
C'est le signe de l'aurore"

Et c'est sur cette base que beaucoup, en ayant tiré la leçon universaliste, se joignent au sermon de Frantz Fanon : ’Je me suis engagé à combattre pour que, plus jamais, il n'y ait sur Terre de peuples opprimés.’ (1954). 

Lilyan KESTELOOT IFAN (Institut fondamental d’Afrique noire)

lundi 20 décembre 2010

Un universitaire béninois plaide pour l’organisation tous les deux ans du festival mondial des arts nègres

"APA-​Co­to­nou (Bénin) Les di­ri­geants afri­cains doivent se mo­bi­li­ser pour don­ner un sens réel au fes­ti­val mon­dial des arts nègres, afin de cé­lé­brer tous les deux ans, les ta­lents ar­tis­tiques du conti­nent, a es­ti­mé di­manche à Co­to­nou, Ni­co­las Hounk­pa­tin, so­cio-​an­tro­po­logue dans une uni­ver­si­té pri­vée de Co­to­nou, la ca­pi­tale éco­no­mique bé­ni­noise.

« Pour­quoi at­tendre qua­rante quatre ans après le pre­mier fes­ti­val mon­dial des arts nègres de Dakar pour or­ga­ni­ser la troi­sième édi­tion lorsque nous sa­vons que le but visé par ce fes­ti­val n’est autre que la va­lo­ri­sa­tion de la culture,ar­tis­tique du noir afri­cain », s’est in­ter­ro­gé Ni­co­las Hounk­pa­tin, en­sei­gnant cher­cheur.

Le pre­mier fes­ti­val s’est tenu à Dakar en 1966 dans la ca­pi­tale sé­né­ga­laise avec la re­pré­sen­ta­tion de toutes les ri­chesses ar­tis­tiques du conti­nent, no­tam­ment les arts plas­tiques , lit­té­ra­ture, mu­sique et danse.

Sa deuxième édi­tion s’est dé­rou­lée en 1977 à Lagos au Ni­ge­ria, soit onze ans après la pre­mière édi­tion de Dakar.

« Si la pre­mière édi­tion de ce fes­ti­val avait cé­lé­bré la ré­con­ci­lia­tion de l’Afrique avec elle-​même après des cen­taines d’an­nées d’épi­sode d’es­cla­vage, de dé­por­ta­tion et de co­lo­ni­sa­tion, la deuxième édi­tion a été celui de la confir­ma­tion », a-​t-​il ex­pli­qué, de­man­dant le réel motif de tant de re­port avant l’or­ga­ni­sa­tion de la troi­sième édi­tion.

« Si le re­port suc­ces­sif de l’or­ga­ni­sa­tion de cette ma­ni­fes­ta­tion est lié aux dif­fi­cul­tés fi­nan­cières, nous pen­sons que les or­ga­ni­sa­tions faî­tières du conti­nent afri­cain, no­tam­ment l’Union afri­caine, doit dé­sor­mais ins­crire dans son bud­get un fond pour l’or­ga­ni­sa­tion de ce fes­ti­val », a-​t-​il pré­co­ni­sé.

Outre l’Union Afri­caine, a-​t-​il pour­sui­vi, les di­ri­geants afri­cains doivent aussi se mo­bi­li­ser à tra­vers des co­ti­sa­tions an­nuelles pour l’or­ga­ni­sa­tion de ce fes­ti­val qui est, non seule­ment très im­por­tant pour la va­lo­ri­sa­tion de la culture noire du conti­nent, mais per­met aussi, à la jeune gé­né­ra­tion afri­caine de s’im­pré­gner des réa­li­tés cultu­relles de son conti­nent.

« At­tendre plu­sieurs dé­cen­nies avant d’or­ga­ni­ser une édi­tion de ce fes­ti­val, est vrai­ment une pré­ju­dice à la jeune gé­né­ra­tion, car plu­sieurs ta­lents au­raient déjà quit­ter ce monde avec le sa­voir », a-​t-​il sou­li­gné.

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vendredi 17 décembre 2010

A Dakar, la fête ambiguë - leJDD.fr

"Riche mais controversé, le festival des arts nègres célèbre l'héritage africain jusqu’au 31 décembre. Il implique des centaines d'artistes et intellectuels issus de la diaspora noire. Wyclef Jean, Angélique Kidjo, Diam's, Akon, Bonga, Marcus Miller sont à l'affiche

En cette fin d'année du cinquantenaire des Indépendances africaines, c'est Noël tous les jours à Dakar. Le 10, au stade Léopold Senghor, une cérémonie grandiose (60.000 spectateurs, 400 danseurs et Youssou Ndour, Angélique Kidjo, Ismaël Lô, les Mahotella Queens…) a ouvert la troisième édition du très historique Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN), qui se clôturera le 31 décembre avec un grand concert d'Akon, rappeur américain natif du Sénégal. Ce rassemblement avait été conçu en 1966 par Léopold Senghor et Alioune Diop, fondateur de la revue Présence Africaine. Objectif: proclamer la qualité de l'héritage africain dans la marche du monde. Le Fesman n'est survenu que deux fois : en 1966 à Dakar et en 1977 à Lagos avec une pléiade de seigneurs de la Négritude tels Aimé Césaire, Duke Ellington, Joséphine Baker, Alvin Ailey… Et André Malraux.

Réitéré à l'initiative de l'actuel président Abdoulaye Wade, 84 ans, l'appel des arts nègres a donc convié au Sénégal une foule de personnalités issues de la diaspora noire, artistes, créateurs, intellectuels… Le coût de l'événement est estimé à 50 millions d'euros, et même 70 si on inclut celui de l'imposant monument de la Renaissance africaine, inauguré en avril dernier Dakar, une statue néosoviétique haute de 50 mètres dressée face à l'océan.
Les musiques noires en expo virtuelle

Au centre-ville, sur la place de l'Obélisque, c'est une grande scène digne des plus grands raouts européens qui a été spécialement importée. On y applaudit aussi bien les shows à l'américaine de Wyclef Jean, Diam's ou Akon, que des concerts de Bonga, Angélique Kidjo, Manu Dibango, Marcus Miller, ou encore le mythique Bembaya Jazz de Guinée, symbole d'une Afrique consciente et dénonçant les pillages passés. Dans la Médina, on vient d'ouvrir la Biscuiterie, une vaste et splendide friche industrielle où sont déployées des expositions aussi ambitieuses que fourre-tout avec du design, des photos, de l'art contemporain du monde entier. Au centre culturel Blaise Senghor, à peine sorti de terre, on accueille des spectacles de théâtre, musique, danse. La maison Douta Seck s'enrichit, elle, d'une exposition virtuelle consacrée à l'épopée des musiques noires au XXe siècle: elle se visite en musique, casque aux oreilles et Smart phone interactif en main, face à un dédale d'écrans numériques. Une grande première en Afrique.

Tout comme le théâtre Sorano, le musée Théodore Monod - ancien INFA, dédié aux arts premiers - vient d'être rénové. Pour l'occasion, il n'a pas fait le plein d'œuvres mais fait venir un puissant symbole, le squelette de Lucy, l'ancêtre de l'Humanité qui, l'an dernier, était exposée à Alger dans le cadre du festival panafricain...

Pas de doute, la 'négritude' version 2010 voit grand et ne veut pas seulement ressasser les vieux thèmes - les Égyptiens noirs chers à Cheick Anta Diop, les blessures de l'esclavage et de la colonisation - mais aussi se projeter dans l'avenir en mettant à l'honneur création, modernité, imaginaire. Pour le président Wade, c'est aussi l'occasion de proclamer une fois de plus son ambition: l'édification des Etats-Unis d'Afrique. Kadhafi, autre candidat à la fonction de grand berger du continent, est venu lui apporter son soutien le 15 en présence des présidents du Libéria et du Cap Vert.
Couacs et polémiques

Ce jour-là aura d'ailleurs été l'un des plus équivoques du festival, avec la venue d'un orchestre de musique de chambre parisien de 30 musiciens fédérés par Alain Guedé, auteur d'une biographie du Chevalier Saint-Georges, Le nègre des lumières (éd. Actes Sud). L'histoire d'un métis du 18e siècle, fils d'un aristocrate français et d'une esclave sénégalaise déportée aux Antilles. Eduqué en métropole à grands frais par son père aimant, Saint-Georges devint un compositeur respecté à la cour. Le destin romanesque, en somme, d'un Africain radicalement coupé de ses racines, 'nègre talentueux' et bien dressé…

Cette soirée, voulue par l'épouse française du président Wade, a mobilisé un avion spécial de Paris et coûté 70 000 euros. Malgré son caractère exceptionnel, le théâtre Sorano n'a pas fait le plein et les chefs d'Etats sont arrivés avec plus de deux heures de retard. Rien de très extraordinaire à l'heure africaine mais, du coup, le protocole a exigé que l'orchestre ne joue que 45 minutes en place des deux heures initialement prévues.
Youssou Ndour a annulé son grand concert

Mais ces innombrables retards et gâchis supposés n'étonnent personne ici, pas même les organisateurs. Ils peuvent néanmoins avoir le don d'agacer. Youssou Ndour a annulé son grand concert prévu place de l'Obélisque en dernière minute : il n'avait toujours pas reçu de contrat la veille. Quant au village des artistes spécialement construit pour loger les troupes invitées, il était toujours en chantier la première semaine du festival, ce qui aura causé pas mal de soucis et cafouillages dans les hébergements. Même Rougui Dia, la chef cuisinière de Petrossian à Paris, d'origine sénégalaise et censée être accueillie en VIP, en a fait les frais ! Ces ratés concernent aussi la communication de programmes, souvent erronés car modifiés en dernière minute. Et chaque jour qui passe, la polémique enfle. Dans la presse locale, les titres sont cinglants: 'Le pays se meurt, la République s'amuse', 'Une affaire de copinage', 'Un festival de contestations' etc. A l'inverse, la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) reste au garde à vous pour se réjouir de la profusion des festivités, soigner l'apparence d'une grande fête populaire.

Au bout du compte, le Fesman saura-t-il marquer son temps et accoucher d'un message fort au nom de l'Afrique et de sa diaspora face aux défis du XXIe siècle, comme l'a souhaité Abdoulaye Wade? 'Parviendra-t-il à s'engager clairement du côté de l'écologie, de l'éducation, de l'innovation et de la solidarité?', s'interroge Paul Gladstone Reid, anglo-jamaïcain accouru de Londres pour composer les musiques du ballet d'ouverture du festival? 'Ou imitera-t-il les vieilles puissances industrielles en rêvant un peu plus de richesses et d'équipements mal répartis?'

Une chose est sûre, le peuple sénégalais, incrédule, à la fois flatté et résigné face à cette débauche d'événements, ne croit pas au père Noël. Espérons qu'il n'en vienne pas à douter de l'une de ses ressources essentielles, sa culture.

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"Des incarcérés"



THÉÂTRE AU MARIN "DES INCARCÉRÉS" de Christophe CAZALIS
samedi 18 décembre · 19:30 - 22:30
Au Marin à la Paroissiale à 19h30 + 0596 48 24 71 + 0696 09 85 49

Sous un déluge d'avanies
Par Roland Sabra à Fort-de-France le 14/11/2011

En effet la « critique » est sévère et le verdict sans appel.
Je pense que je n'ai pas "un ami" en la personne de SABRA,
cependant je me le dis souvent :
“Hervé, tu ne travailles sans doute pas assez le capital sympathie...”
N'étant pas, comme chacun le sait , critique, et persuadé que
l'honnêteté veut que l'on ne puisse être à la fois juge et partie
(..........), je me contenterai ici, de quelques constatations d'évidence :
- Un critique peut – et c’est le droit le plus strict - ne pas aimer une
pièce, mais il devrait néanmoins s'astreindre, sinon à un minimum
de courtoisie, du moins à une certaine maîtrise de son expression
verbale : critique ne se traduit pas nécessairement par règlement
de compte !
-
Concernant le style, un critique ne devrait jamais oublier que sa
propre critique est un écrit et RESTE et INFLUENCE et, qu'en
tant que tel, il est lui-même soumis à la critique littéraire. C’est
pourquoi il lui est généralement conseillé d'éviter erreurs de
syntaxe, fautes d'orthographe et tournures alambiquées, ces
dernières étant souvent considérées comme destinées à masquer
une malencontreuse incompréhension de l'oeuvre à analyser.
- 
Concernant la forme, une critique, qu’elle soit acerbe ou
louangeuse, n'est pas dispensée de suivre un plan précis, à
l’intention d’un futur spectateur encore ignorant, à l’évidence, de la
structure et de la thématique de la pièce,
avant d'entamer son exégèse.
Dans le cas contraire, le rédacteur de l’article risque de tomber
dans la confusion narratoire, travers qu'il adresse le plus souvent
à l'auteur, au metteur en scène ou aux acteurs...
- 
Du point de vue stylistique, le lecteur ne pourra manquer
d’apprécier l’utilisation d’une écriture simple et accessible. Une
formulation ampoulée et dédaigneuse est la pire ennemi du
véritable critique.

La pièce traite de l'enfermement et de l'incommunicabilité.
Souhaitons aux critiques lucides de reconnaître là deux des thèmes
fondamentaux de nos sociétés ambiguës.

DE DELUGE A Sabra
Cette critique mondaine en guise d'exécution, m'a un peu mis en
colère et pour finir consterné. Le ton est hargneux, vengeur au-delà
des arguments à proprement dit.

D'où tu parles Sabra ?
Alors descendons, mettons les choses au niveau de ta critique, au
niveau du moment où dans le spectacle "les deux personnages se
frappent dessus avec des massues gonflables d'hommes des
cavernes. " Un niveau que curieusement tu ne reconnais pas.
Cracher neuf fois sur dix sur ce qui se fait ici est bien ta “marque
déposée” ?
Tu fais penser au bourgeois gentilhomme, celui qui voudrait être
noble mais qui n'a pas les moyens de sa prétention. Un rustre.
J'entends démontrer en suivant le plan approximatif de tes
reproches, que tu n'es ni plus ni moins que le énième missionnaire
d’une pensée qui se voudrait encore dominante, reconnaissable au
caractère méprisant de ta phraséologie et aux injonctions
péremptoires qui expriment tes frustrations de mauvais
marionnettiste.

Une autre forme de ton inquiétant sentiment de supériorité te
pousse à exclure de tes analyses l'homme de la rue dont tu minimises
les capacités intellectuelles tout en provoquant chez le bourgeois une
complicité de façade, nourrissant tes textes de références
approximatives et inutiles de salonard.
Une question se pose : tes erreurs de lecture sont - elles volontaires,
- (On dit que tu es un enseignant du lycée Schoelcher, si tel est le
cas, cela n'est pas glorieux.) - tes erreurs de lecture sont-elles
volontaires donc ou tout simplement destinées à densifier des propos
qui se présentent trop souvent comme les billets d'humeur issus d'un
esprit tracassier, ivre de son statut auto – attribué d’inquisiteur de
l’intellect. ( Le Nom de la Rose de Jean-Jacques ANNAUD )
Tu n’es pas des nôtres, Sabra, non parce que tu es un étranger, mais
parce que tu es étranger à tout ce qui n'est pas toi, tu n'as aucune
ouverture d'esprit et aucun repère sur les codes dramaturgiques qui
gouvernent notre manière de mettre en création. D'abord en
direction des gens d'ici, et d'ici au monde, je veux et je prétends
rester moi même et parler la langue universelle du théâtre.
D'où tu parles ?


Une chose importante, jamais une de mes productions n'a été
aussi hétéroclite, aussi métisse, aussi riche de convergence.
Ta lecture est d'arrière-garde, va donc idolâtrer “la vieille
France”, Brigitte Bardot, Alain Delon et tous les "Louis".
D'où tu parles ?

Je n'ai rien à voir avec toi...
Parle-moi des Murs de Glissant et de Chamoiseau ou (celle- là est
belle, tu ne la comprendras pas) parle moi des écrits de Mona.
De “la voix bèf”.
Ou plutôt ne parle pas, n'écris pas, tais-toi !
Va dessiner des moutons.
Laisse nous accomplir nos légendes multiples et personnelles.
“ Va-t’en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t’en je
déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance.
Va-t’en mauvais gris-gris, punaise de moinillon....”

- Alors Le plan Sabra -
Pour ceux qui l’ignorent encore, dévoilons rapidement les
principaux éléments de ce qui constitue ce qu’on peut appeler le
système pseudo - critique de Sabra :
- La moquerie et les jeux de mots déplacés.
Sous un déluge d'avanies / un jeu de mots grotesque avec mon nom,
facile mais pourquoi pas / puis avanies c'est à dire affront.. de ta
vision du théâtre sans doute.........
- Le mépris et la mise en question de l'intelligence d’autrui.
La première qualité d'un metteur en scène est semble-t-il de savoir lire. Savoir
lire un texte, de théâtre de préférence. La démonstration par l'absurde en a été faite par Hervé Deluge ..........

- La lecture mal dominée.
Henri un blanc des Antilles, ou simplement un blanc vivant aux antilles.... cet Henri, venu assister au mariage de sa soeur, Alycia / IL n'a jamais mis les pieds aux Antilles, relis le texte............

- L'arrêté d'aliénation et le sceau de puérilité.


Hervé Deluge dans le rôle d'Amédée s'engage sur le registre de la rouerie, del'infantilisme qui fait rire si facilement. Il en rajoute sur ce style insupportable de certaines publicités radiophoniques créoles qui associent la langue vernaculaire des Antilles à la puérilité, à la niaiserie. Par moment on croirait assister à un spectacle de clowns. D'un côté Monsieur Loyal le clown blanc, sérieux, rationnel et de l'autre l'Auguste le clown rouge frustre et outrancier. Il y a d'ailleurs un moment du spectacle ou les deux personnages de frappent dessus avec des massues gonflables d'hommes des cavernes. Des arts de la scène aux grotesques parodies de la piste, voilà le chemin qu'emprunte l'interprétation.On n'en dira pas plus sur ce que cette vision contient comme intériorisation ouassimilation de ce que l'on nommera par euphémisme le discours dominant.Donc il te faudrait du créole ennuyeux.

Ainsi je suis assimilé ? C'est donc toi le rebelle, comme dans le
spectacle que tu n'as pas compris. Puisqu'il s'agit d'un blanc qui en
France rêve d'être le « Harry RoselmacK ou l'OtHello, ou l'Obama »
l'homme qui pourrait lui ramener sa soeur. Il pourrait aussi s'agir du
rêve d'un frustré qui ne sera jamais un artiste, car il faut du
courage, de la folie, de l'amour et du talent..........derrière le
pseudonyme pompeux ne nous y trompons pas il y a bien quelque chose
de raté.

-
Les références pompeuses et la poésie douteuse
La querelle d'amoureux entre les tourtereaux Amédée et Alycia, vire à l’affrontement de type Burton-Taylor dans « La mégère apprivoisée » ou dans « Qui a peur de Virginia Woolf ». On est en plein contresens. Astrid Astier, que l'on a connue en d'autres temps et sous une autre direction bien meilleure a l'air perdu, flottant sur le texte comme sur ses hauts talons.

Sans commentaires... Ah si ! L'actrice se nomme ASTRID MERCIER.
- 
Le carré blanc et les origines.....du théâtreA la décharge du metteur en scène, on peut faire valoir au moins deux éléments.Premièrement il était difficile, voire impossible de passer dans la salle FrantzFanon après la performance éblouissante d'Alain Timar qui avec pour toutescénographie un carré blanc dessiné sur le sol, réinvente en permanence l'originedu théâtre............


Cette phrase est d’une rare bêtise. Le carré blanc et les
origines.....du théâtre, tu y étais toi ?
C'est de là que tu parles ?
Qu'est que tu veux dire en douce ?
Que le petit nègre n'avais donc aucune chance ? Que je n'étais pas
là au “ baptême du christ ”.........sorry bwana sorry !
Et à bas mes recherches sur les nuances flamboyantes des pigments
de mon carré de madras, les secrets “générationnels” de mes tapis
persans, ou les signes de mes hiéroglyphes.....
Et enfin la condescendance dans le « carré blanc........ »
Hervé Deluge est un acteur sympathique qui se fourvoie dans des rôles qui ne sont pas pour lui, plus proche de de Funés que de Jouvet il ne se trompe que d'un Louis. Mais après tout il se dit que Sartre croyait avoir réalisé une pièce drôle en écrivant « Huis clos ». Alors peut-être qu'après tout Deluge, en metteur en scène sartrien se définissant par ce qu'il fait et plus encore par ce qu'il ne fait pas, est-il le seul « vrai »
lecteur de Cazalis!!
Roland Sabra à Fort-de-France le 14/11/2011

SABRA,
Je n'ai que faire de votre condescendance : Enfant déjà, je
n’acceptais les bons points que de ceux que je considérais comme mes
maîtres. Je n'ai pas eu peur d'être petit, chez les grands (Jérôme
Deschamps) – et j'en suis revenu avec les honneurs. Et je n'exclus
pas de ne rien connaître au théâtre chaque fois que je participe à un
spectacle – Comme tout artiste véritable je pense.

Mais ce n'est pas parce que cette île est en pénurie de critique
qu'il faut prendre pour argent comptant les allégations du premier
pécore venu. “T'es l'accessoire de ceux qui vivent sur notre
indulgence.” (NTM.)
Recevez donc, Sabra, tout mon Mépris (GODARD, bien sûr.) pas
parce que c'est facile mais parce que c'est nécessaire.
Hervé DELUGE
CASE PILOTE le 10 12 2010

Au fait, même la date de ton article est fausse.
⁃ Décidément tu es en avance sur les temps anciens – lol !
⁃ "Des incarcérés"
Sous un déluge d'avanies
La première qualité d'un metteur en scène est semble-t-il de savoir lire.
Savoir lire un texte, de théâtre de préférence. La démonstration par
l'absurde en a été faite par Hervé Deluge qui présentait les 12 et 13
novembre derniers « sa lecture » du texte de Christophe Cazalis « Des
incarcérés ».

Ce texte remarqué, sans être pour autant vraiment remarquable est un huisclos, une réflexion sur le totalitarisme, sur l'enfermement, qu'il soitphysique ou identitaire. Un texte ambitieux dans son propos et dont laconstruction est en adéquation avec ce qu'il thématise. Un texte circulaire,dans le quel l'épilogue renvoie à ce qu'exposait le prologue. Un texte descience fiction ou plutôt d'anticipation, pour les plus pessimistes, qui décritune société totalitaire où l'on peut être arrêté, embastillé sans motifapparent et pour une durée indéterminée. Henri un blanc des Antilles, ousimplement un blanc vivant aux Antilles, soupçonné de terrorisme, estsoumis par l'Empire, c'est ici le nom du régime politique, à l'isolementcellulaire depuis un temps qui lui paraît infini. Vivant en permanence sousl'oeil de caméras qui enregistrent ses faits, gestes et dires, il va voir projetédans son espace carcéral Amédée un noir créolophone qui se révèlera êtreun traitre au service de l'Empire avant que l'on ne découvre que tout celan'était peut-être qu'un mauvais rêve. En effet on découvrira plus tard quecet Henri, venu assister au mariage de sa soeur, Alycia avec Amédée, s'estécroulé sous l'effet d'une absorption excessive de rhum, ivre mort et acauchemardé. La pièce pouvait s’arrêter là mais un dernier rebondissementduplique la scène d'ouverture à ceci près que maintenant c'est Henri qui estprojeté dans la cellule ou est détenu d'Amédée. Rêve, réalité, s'entrecroisentsans que l'on puisse décider de l'un ou de l'autre.

L'inversion des positions et donc le glissement des rôles suppose unesubtilité, un ambiguïté, un flou dans le jeu des personnages et c'est là que lamise en scène dérape. Hervé Deluge dans le rôle d'Amédée s'engage sur leregistre de la rouerie, de l'infantilisme qui fait rire si facilement. Il enrajoute sur ce style insupportable de certaines publicités radiophoniquescréoles qui associent la langue vernaculaire des Antilles à la puérilité, à laniaiserie. Par moment on croirait assister à un spectacle de clowns. D'uncôté Monsieur Loyal le clown blanc, sérieux, rationnel et de l'autrel'Auguste le clown rouge frustre et outrancier. Il y a d'ailleurs un momentdu spectacle ou les deux personnages de frappent dessus avec des massuesgonflables d'hommes des cavernes. Des arts de la scène aux grotesquesparodies de la piste, voilà le chemin qu'emprunte l'interprétation.On n'en dira pas plus sur ce que cette vision contient comme intériorisationou assimilation de ce que l'on nommera par euphémisme le discoursdominant.

A l'intrigue déjà passablement compliquée, Deluge ajoute une bonne dosed'incompréhension en dédoublant le rôle d'Henri, en effet à partir de lascène 10 c'est François Audran qui remplace Patrice le Namouric dans lerôle de Henri. Et là, vraiment on ne gagne pas au change. Ce que l'un tenaitsolidement à bout de bras, surtout dans les premières scènes, l'autre estincapable de le soulever de terre et croule sous un rôle trop grand maisbeaucoup trop grand pour lui. Comme un homme qui serait pasé par là, quiaurait vu de la lumière et qui serait entré.. sur le plateau. Il faut dire quetoute cette scène 10 est un naufrage. La disparition du seul comédien qu'il yavait sur le plateau accentue jusqu'à la caricature le côté amateur et lemanque de professionnalisme, ou de moyens, mais à ce niveau c'est toutcomme, de la prestation.


La querelle d'amoureux entre les tourtereaux Amédée et Alycia, vire àl’affrontement de type Burton-Taylor dans « La mégère apprivoisée » oudans « Qui a peur de Virginia Woolf ». On est en plein contresens. AstridAstier, que l'on a connue en d'autres temps et sous une autre direction bienmeilleure a l'air perdu, flottant sur le texte comme sur ses hauts talons.A la décharge du metteur en scène, on peut faire valoir au moins deuxéléments. Premièrement il était difficile, voire impossible de passer dans lasalle Frantz Fanon après la performance éblouissante d'Alain Timar quiavec pour toute scénographie un carré blanc dessiné sur le sol, réinvente enpermanence l'origine du théâtre: un texte et un comédien, une comédienne,et quelle comédienne, en l’occurrence! Deuxièmement on notera que lemanque de moyens est d'un grande cruauté quand il s'agit de figurer maisplus encore quand il s'agit d’illustrer, ce qui est une erreur, une situation descience fiction. Comment représenter un « corporil », un « lingator » ettous ces objets inventés d'un futur qui ne sera pas? Certainement pas avecdes sièges en plastiques transparents des années 60 du siècle dernier! Letuyau et le sas de communication entre la cellule et le dehors, imaginé parl'auteur deviennent un rideau de fil et un trépied sur roulettes, l’oeilomniprésent de la caméra, un abat jour descendu des cintres et le reste est àvau-l'eau. Par contre il y a un mur d'images réalisé par Fred Chanto, assezinutile, sans rapport avec ce qui se déroule sur scène, détournement d'unepossible paraphrase de Godard . Pas des images justes, juste des images.Hervé Deluge est un acteur sympathique qui se fourvoie dans des rôles quine sont pas pour lui, plus proche de de Funés que de Jouvet il ne se trompeque d'un Louis. Mais après tout il se dit que Sartre croyait avoir réalisé unepièce drôle en écrivant « Huis clos ». Alors peut-être qu'après tout Deluge,en metteur en scène sartrien se définissant par ce qu'il fait et plus encorepar ce qu'il ne fait pas, est-il le seul « vrai » lecteur de Cazalis!!


Roland Sabra à Fort-de-France le 14/11/2011

jeudi 16 décembre 2010

Je viens !

 
Je viens d'un pays debout
D'un pays fleuri.

Je viens d'un pays au rire fertile.
...D'un pays aux mille rivages.

Je viens d'un pays
où le soleil offre sa gaieté aux arbres
et où la lune danse avec les humains.

Je viens d'un pays
aux mille sept cent kilomètres carres de joies
et je suis de ceux qui disent non à la souffrance humaine.

Ce pays...
C'est Haïti!
 
Thelyson Orelien
 

mardi 14 décembre 2010

Les Pères Noël meurent parfois dans la rue

La nouvelle pièce de Michel Valmer : Les Pères Noël meurent parfois dans la rue (éditions Le Petit Véhicule Nantes) sera lue à Vasse (18 rue Colbert, Nantes), le 17 décembre prochain, à 20 h 30, par les Amis de Vasse et des comédiens professionnels et des chanteurs de Kan ha diskan amis de la Cie Science 89... Entrée libre, mais réservation obligatoire au 02 40 73 12 60  
 
A bientôt peut-être...

samedi 11 décembre 2010

Trailer Chico & Rita

Cuba, 1948. Chico is a young piano player with big dreams. Rita is a beautiful singer with an extraordinary voice. Music and romantic desire unites them, but their journey – in the tradition of the Latin ballad, the bolero – brings heartache and torment. From Havana to New York, Paris, Hollywood and Las Vegas, two passionate individuals battle impossible odds to unite in music and love.


Trailer Chico & Rita from estudiomariscal on Vimeo.

jeudi 9 décembre 2010

CHANTE NWEL, NOEL 2010

CHANTE  NWEL, NOEL 2010

ADA - SOURIRE CREOLE - MADI et KERA
ALIZE78 - C.A.B.V.T - DRANCY OUTRE-MER - CROMVO
Vous invitent à participer Nombreux


Nb
ASSOCIATIONS
INFORMATIONS

Date
Lieu






Jocelyn  OBERTAN
0615496757
Amicale des antillais d’Epinay (ADA)









1
Animation

SOURIRE CREOLE
ADA
ALIZES78

Le groupe KONSIDERE


Jacqueline
 RENE
0621852859
vendredi
10.12.2010
19h
entrée libre
participation au choix : boissons, plat, gâteaux ect
Maison du peuple
12 BD PASTEUR

93380
PIRREFITTE



2
Animation

MADI et KERA

ALIZES78

LE groupe KONSIDERE


Nita  
ALPHONSO
0671040671
samedi
11.12.2010
20h à 23h30
entrée libre
places limitées
participation au choix : boissons, plat, gâteaux ect

Salle Pierrre DUX
A coté de la salle Vilar

9 Bd Héloïse
95100 ARGENTEUIL



3
Animation

ALIZES 78

Le groupe KONSIDERE


Michel
SIOUL
0660488767

dimanche
12.12.2010
14h à 22h30
entrée libre
participation au choix : boissons, plat, gâteaux ect

Au gymnase du parc du dispensaire quai de seine

78500 SARTROUVILLE




4

Animation

C.A.B.V.T
Association de Kremlin Bicêtre

                               
Alain
GUSTAVE
0622439756

samedi
18.12.2010
20h –  23h00
Entrée PAF
10€ petit plat garni +1 boisson

KREMLIN BICETRE

18 rue de du 14 juillet




5
Animation

DRANCY  OUTRE-MER

ALIZES78

LE groupe KONSIDERE


Romain
 DACHIVILLE
0683277403

dimanche
19.12.2010
14h à 20h
entrée libre
buffet et consommation payant

 DRANCY 93700

espace du parc
place Maurice Niles



6

Animation

CROMVO

Orchestre en live


PHILIPPE
0685535696




Dimanche
19 .12.2010
Marché de noël
10h à 22h
Grand choix de produits
Chanté Nwèl
A partir de 18h

Champ de foire
Rue refuzniks

95200 Sarcelles


CARNAVAL . D'où vient exactement " le Touloulou " ?

Auteur d'un ouvrage sur le carnaval il y a une dizaine d'années, Aline Belfort a travaillé plus récemment sur l'origine du toulo...