L'accord somnole sur le sable
Nonchalant de femme couchée
Le morne sur cette inlassable
Rampe un lent vol de volupté
Le corps est lourd et son ancrage
N'est qu'un long diadème de nuits
Un poème sourde sur le visage
Aux nuages des jours enfuis
Jocelyne Mouriesse
La lumière s’est enfuie
avec les hirondelles
Maintenant elles reviennent
mais de lumière point
Le temps bientôt viendra
où les bêtes rampantes
sortiront des talus
et des chemins ardents
Dans le silence gourd
ourler de fausses certitudes
la mort en majesté
entrouvre la portière
©José Le Moigne
Plourarc’h
18 mars 2013
En mémoire de ma mère trop tôt disparue
Pour ma fille
Pour ma Femme
Pour les femmes de mon Pays et toutes les femmes du monde.
Un morceau de lumière qui descend la pente d’un regard
l’ombre jumelle du cil et de l’arc-en-ciel sur le visage
et alentour
qui va là angélique
et amble
Femme le temps qu’il fait
le temps qu’il fait peu m’importe
ma vie est toujours en avance d’un ouragan
tu es le matin qui fond sur le fanal une pierre de nuit
entre les dents
tu es le passage aussi d’oiseaux marins
toi qui es le vent à travers les ipoméas salés de la connaissance
d’un autre monde s’insinuant
Femme
tu es un dragon dont la belle couleur s’éparpille et s’assombrit
jusqu’à former l’inévitable teneur des choses
j’ai coutume des feux de brousse
j’ai coutume des rats de brousse de la cendre et des ibis mordorés
de la flamme
Femme liant de misaine beau revenant
casque d’algues d’eucalyptus
l’aube n’est-ce pas
et au facile des lisse
nageur très savoureux
Aimé Césaire
Un jacobin est tombé,
défenseur des droits,
protecteur de la foi
et l'amour de la liberté...
Un simple homme
qui a su dire non
dont le seul nom
fait trembler Rome...
Il est tombé en héro.
Le héro jamais ne meurt,
dans l'histoire il demeure
attaché à son drapeau...
Vaillant haut les cieux
veillant sur sa patrie
du sacrifice de sa vie,
digne de ses aïeux...
Guy Cayemite