vendredi 25 juin 2010

Préjugés


« Schœlcher, un usurpateur ou un libérateur ? ». Extrait d’une correspondance entre Brissot et Alexandre Dumas qui souhaitaient se présenter à la députation. Mais Schœlcher trouvait qu’ils étaient encore trop noirs pour représenter la France, tous comme Victor Hugo, qui trouvait qu’Alexandre Dumas (père) était encore trop basané pour l’Académie Française...

jeudi 17 juin 2010

Ciné Club Afrique

Un rendez-vous mensuel proposé par RFI, le Musée Dapper et l'Association Racines
avec le concours de la Cinémathèque Afrique de CulturesFrance
et le soutien de la Mairie de Paris.

SAMBA TRAORE

D' Idrissa Ouedraogo, Burkina Faso, 1992, 75
Avec Bakary Sangaré, Mariam Kaba, Abdoulaye Komboudri, Irène Tassembedo



Après avoir participé à un hold-up dans une station-service, à Ouagadougou, Samba Traoré s'enfuit et retourne dans son village, avec une valise pleine de billets de banque.

Au village, il tente d'oublier son méfait et commence une vie nouvelle. Il épouse Saratou et ouvre le bar de ses rêves avec son ami Salif. Mais le village s'interroge sur l'origine de ses moyens et quand Saratou, qui porte son enfant, doit partir accoucher à la ville, Samba comprend qu'il risque d'y être reconnu...

Projection suivie d'un débat, animé par Catherine Ruelle.

Idrissa Ouedraogo - biofilmographie
Né au Burkina Faso, Idrissa Ouedraogo est diplômé de l'Institut africain d'études cinématographiques de Ouagadougou et de l'IDHEC à Paris. Après avoir réalisé plusieurs courts métrages salués par la critique dans les années 1980, il met en scène son premier long métrage, Yam Daabo, le choix en 1987. Couronné par le prix Georges Sadoul, ce film poursuivit sa carrière dans divers festivals et en particulier à la Semaine de la Critique de Cannes, en 1987. Ses deux films suivants, Yaaba (1989) et Tilai (1990 Prix du jury a Cannes) connurent un triomphe international. En 1992, Samba Traore remporte l'Ours d'Argent au festival de Berlin ; Le Cri du Coeur fut projeté en compétition officielle au festival de Venise en 1994, tout comme Kini et Adams à Cannes en 1997. En 2003, Idrissa tourne La Colère des dieux , une réflexion sur le pouvoir et la pénétration coloniale présenté au FESPACO.

samedi 12 juin 2010

Enfants du pays / Bugaled ar vro


Bretagne
Carhaix
Gouel ar bugaled / Fête des enfants
Photographie: Christine Le Moigne-Simonis


Pour Rozenn et Gaëlle

Ô ma terre sanctifiée
par d’antiques miracles
où les saints arrivés
sur des vaisseaux de pierre
ont conquis à jamais
la crête des nuages
terre sacrée où le vent
glissant sur l'ossuaire
incline ses bannières
dans les yeux des enfants

©José Le Moigne
Plourarc’h
6 juin 2010

dimanche 6 juin 2010

Tan fè tan...


Des rapports infertiles
Épandus un à un
Limaces missions sans issue
Trop de bouchées à perdre de terre en tergiversations
Juste le temps de livrer ciel et terre aux pesticides
De brandir une dérogation exemplaire
Histoire d' émasculer l'' ennemi minuscule

Grands et petits becs verseurs de poison
Ingénieurs ag-rudimentaires
Boni-menteurs apathiques
Mal versent subventions à tort à travers au mépris du ... décor
Pour qu'y croasse à l' aise l' herbe amorphe qui plie l' échine
A chaque coup du vent complice
Des mornes stériles consternés

Le temps s' ingénie à l' ingénue réflexion
Afin qu' ainsi soit-il le poison volubile
Trace grimaces détresse et déboires
Le temps ce génie se désaltère sous l' oeil d' un parasol négligé
Tandis qu' aux tables des Petites Antilles s' invitent
Mal et fils directs
D' une paraît-il potion magique...

Il prospère le cancer vil
Rampe en secret taire sous la table
Sous la nappe frénétique
De patte en patte la banane éjacule
Filaments putrescents sur les flancs innocents
Des rivières fluettes
Souillant leurs lits candides au grand dam de la mer

Tan fè tan, tan kité tan
Temps de nausées vagabondent
De génuflexion en génuflexion
Le temps perd la saison du bon sens
La bonne fée
Chlordécone...
Jusqu' à quand ?

Jocelyne Mouriesse

jeudi 3 juin 2010

Peut-être



Martinique
Habitation Céron
Photographie: Christine Le Moigne-Simonis


Peu-être
la soie et le velours
obscènes des uniformes
affleurant des charniers

Alors
qu'importe le nom de la bataille
et le lieu du combat

qu'importe s'il ne se déroula
qu'au plus profond de moi

si chaque geste de ma main
chaque clignement de mes paupières

expose ses ors et ses sanies
à la face du monde

©José Le Moigne
Plourarc'h
2 juin 2010

mardi 1 juin 2010

Echo


Martinique
bananeraie près de Saint-Pierre
Photographie Christine Le Moigne-Simonis


Si frêle soit l'écho
dont la main de poussière
oblitère la nuit

serais-je ce vagabond
aux gestes chiffonnés
et à la voix traquée

ou encore ce serpent
tronçonné par la houe
sous la margelle du silence

©José Le Moigne
Plourarc'h
1 juin 2010

FAITES SORTIR LES ELFES !

Allocution de Patrick Chamoiseau. Réception du Prix de l’excellence à vie au Center For Fiction de New York. 10 décembre 2024. L’écrivain is...