dimanche 18 juillet 2010

Introduction rubrique Antilles


Mon Antilles tes belletés ton rivage tes ciels ont soigné mon être et savoir mon chemin mais voilà du souci pour ta force, du mal-mener ton écorce d'âme ancienne ta valeur ton gâteau marbré cannelle se distille en insipide et ce rhum qui nous saoûle le soir arrivé. Tête marrée tu faisais boudin marinade grabio giromonade et c'est riz-pâtes ripaille de blé dur et carottes de serre et rose de païennes. J'avais alors promis que des enfants d'enfants gendres et brus goûteraient ton sirop de forçat ton épices citronnelle sur ta nappe à l'aiguille mais voilà le terreau pesticide et l'air dédimanché, le lait briqué le sucre délavé oui l'igname est brisée mon Antilles. Ta jeunesse a du fort du fos du cross du bagoût anglomane mais du phosphore étincelant couvert de loques de ghetto luxuriant faisant zouk à chéquier buvette a pâmoison chagriner chabines mon Antilles où valses-tu dans le train l'autoroute d'en fer-blanc garde un peu de ta foi ta ton carré patates tes longueurs de tissu ton chamarré tranquille et cases ventilées persiennes maquerelles voisine prête-moi un oignon morceau morue veille sur mon enfant la pluie vient ton fruit à pain pour mes sapotes domino frapé chien-la japé coorico soley lévé poul-la ja ponn ah mon Antilles.

- Parolier du Dru pour Pyé d'Evariste, juillet-Août 2010.

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