dimanche 2 janvier 2011

Sénégal: Un musée des civilisations noires 'Khelcom'

"Saly, Sénégal – Le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, a procédé mardi dans la soirée à Saly Portudal (80 km au sud de Dakar), à l’inauguration du musée des civilisations noires dénommé «Khelcom». Au cours de la cérémonie d’inauguration qui a eu lieu en présence du ministre de la Culture et des Loisirs, le Dr Serigne Mamadou Bousso Lèye, et qui s’inscrit dans le cadre de la 3ème édition du Festival mondial des arts nègres (du 10 au 31 décembre), le président Wade a indiqué que cette structure dont le promoteur est le collectionneur d’art sénégalais Mourtala Diop, «doit être le reflet de l’Afrique».

Tout en préconisant la mise en place rapide d’un Conseil d’administration pour ce musée, le chef de l’Etat a souligné que dans cette structure, devraient figurer des hommes comme Mourtala Diop, ainsi que de grands artistes, en vue d’orienter les décideurs dans leurs politiques culturelles.

Selon lui, «le musée n’est pas seulement de l’art. C’est un milieu de conservation et pour cela, il faudra des archéologues et d’autres spécialistes des objets et des hommes. Il est aussi un élément intrinsèque du Festival mondial des arts nègres. Ce qui fait qu’il constitue une décentralisation du festival».

Révélant que le promoteur avait réalisé ce musée tout seul, «sans l’apport de personne, le président a souligné que Mourtala Diop a «posé un acte de foi qui vous honore. En cela, vous êtes un leader au sens le plus noble du terme. L’Afrique a besoin d’exemples, et vous en êtes un. Il faut avoir l’audace d’espérer, sans quoi, la vie n’aurait pas de sens. Cette audace, vous l’avez eue et le résultat est remarquable».

Disant avoir alors des raisons particulières de se déplacer pour inaugurer ce musée, «qui est une contribution extraordinaire à l’aménagement culturel du Sénégal», Wade s’est dit «certain que les opérateurs touristiques de Saly trouveront, à travers le musée de Khelmcom, une valeur ajoutée importante pour la valorisation de la destination Sénégal».

Revenant sur le 3ème Festival mondial des arts nègres, le chef de l’Etat l’a qualifié de «réussite incontestable, du fait de la forte présence de la diaspora».

Faisant montre de sa satisfaction totale, il a indiqué que 6000 personnes, dont des artistes de toutes les catégories, ainsi que des délégations de près de 80 pays ont participé au festival, avant de se demander: «Quel est le pays africain qui n’a pas envoyé de représentants? Nous avons impliqué les Africains qui ont montré que ce festival est un honneur et ont envoyé des délégations pour se produire dans les différentes scènes mises en place pour l’occasion. Donc, le festival a été une création sénégalaise, mais réalisé au plan africain et que tous les Africains ont été associés».

«Le festival n’a pas de prix. On ne peut pas expliquer l’impact qu’il a eu sur les peuples noirs. Les autres festivals aussi avaient leur impact, leur valeur, mais dans la vie, il faut peser sur la balance de la progression. Le 3ème festival ne s’est pas fait à Sorano. Il est sorti dans les rues et dans les villages, à Dakar et dans les villes de l’intérieur du pays», a-t-il dit, avant d’ajouter que ce festival a «permis aux différentes communautés noires de s’exprimer par des moyens artistiques. Il a aussi permis aux savants, aux écrivains, entre autres, d’exposer leurs contributions dans le cadre de la renaissance africaine».

Selon le président Wade, «ceux qui parlaient du coût financier du festival n’en savaient pas grand chose. C’est vrai que le budget du 3ème festival était estimé à 70 milliards de F CFA (environ 140 millions de dollars américains). Mais en vérité, le Sénégal n' en a dépensé que 5 (10 millions de dollars) de son budget. Les autres pays ont donné 4 milliards pour certains, d’autres, 3 à 2 milliards, alors d’autres ont donné moins que cela».

Cette précision faite, le chef de l’Etat s’est demandé qui va organiser la 4ème édition, pour dire que «celui ou ceux qui vont s’y atteler auront du pain sur la planche, car arriver à faire plus que ce qui a été fait à la 3ème édition de ce rendez-vous culturel mondial sera difficile».

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