"APA-Cotonou (Bénin) Les dirigeants africains doivent se mobiliser pour donner un sens réel au festival mondial des arts nègres, afin de célébrer tous les deux ans, les talents artistiques du continent, a estimé dimanche à Cotonou, Nicolas Hounkpatin, socio-antropologue dans une université privée de Cotonou, la capitale économique béninoise.
« Pourquoi attendre quarante quatre ans après le premier festival mondial des arts nègres de Dakar pour organiser la troisième édition lorsque nous savons que le but visé par ce festival n’est autre que la valorisation de la culture,artistique du noir africain », s’est interrogé Nicolas Hounkpatin, enseignant chercheur.
Le premier festival s’est tenu à Dakar en 1966 dans la capitale sénégalaise avec la représentation de toutes les richesses artistiques du continent, notamment les arts plastiques , littérature, musique et danse.
Sa deuxième édition s’est déroulée en 1977 à Lagos au Nigeria, soit onze ans après la première édition de Dakar.
« Si la première édition de ce festival avait célébré la réconciliation de l’Afrique avec elle-même après des centaines d’années d’épisode d’esclavage, de déportation et de colonisation, la deuxième édition a été celui de la confirmation », a-t-il expliqué, demandant le réel motif de tant de report avant l’organisation de la troisième édition.
« Si le report successif de l’organisation de cette manifestation est lié aux difficultés financières, nous pensons que les organisations faîtières du continent africain, notamment l’Union africaine, doit désormais inscrire dans son budget un fond pour l’organisation de ce festival », a-t-il préconisé.
Outre l’Union Africaine, a-t-il poursuivi, les dirigeants africains doivent aussi se mobiliser à travers des cotisations annuelles pour l’organisation de ce festival qui est, non seulement très important pour la valorisation de la culture noire du continent, mais permet aussi, à la jeune génération africaine de s’imprégner des réalités culturelles de son continent.
« Attendre plusieurs décennies avant d’organiser une édition de ce festival, est vraiment une préjudice à la jeune génération, car plusieurs talents auraient déjà quitter ce monde avec le savoir », a-t-il souligné.
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