jeudi 10 septembre 2009

« Dominer toutes les formes de violence » : Trois questions à Norman Finkelstein


"Le poète caribéen Aimé Césaire a écrit : « Il y a une place pour tous au rendez-vous de la victoire ». Vers la fin de sa vie, ses horizons politiques s’étant élargis, Edward Saïd citait souvent cette maxime. Nous devrions en faire, nous aussi, notre credo. Nous voulons nourrir un mouvement, et non pas inventer de toutes pièces un nouveau culte. La victoire à laquelle nous aspirons est une victoire inclusive, et non pas exclusive ; cette victoire n’est aux dépens de personne. Ce dont il s’agit, c’est d’être victorieux, sans avoir vaincu. Personne n’est perdant, et nous sommes tous gagnants, si, ensemble, nous défendons la vérité et la justice. « Je ne suis pas anti-anglais. Je ne suis pas antibritannique. Je ne suis contre aucun gouvernement. » Ne devrions-nous pas dire, nous aussi, que nous ne sommes pas antijuifs, que nous ne sommes pas anti-Israël, ni, d’ailleurs, antisionistes ? Le prix de la victoire sur lequel nos yeux doivent rester rivés, c’est les droits de l’homme, la dignité humaine, l’égalité humaine. A quoi riment, sérieusement, ces tests au papier de tournesol, du type : « Etes-vous, ou avez-vous jamais été sioniste ? » ?"

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