Blog dédie au poète Aimé Césaire notamment à son oeuvre, sa poésie et collectant les articles qui ont été publiés sur ce grand homme martiniquais
jeudi 10 septembre 2009
Laferrière dans la course pour le Médicis; Mavrikakis séduit Paris!
Voilà une nouvelle qui me fait grand plaisir. Le dernier roman de Dany Laferrière, L’énigme du retour, figure dans la première sélection du Prix Médicis, dans la catégorie «romans français».
Je viens justement de lire ce roman, une coédition de Boréal et Grasset, qui sera en librairie au Québec le 15 septembre. J’estime qu’après 25 ans d’écriture, Dany Laferrière livre son roman le plus émouvant, le plus dense, le plus inspiré, le plus accompli. On pourrait ajouter aussi qu’il s’agit de son livre le plus inventif, dans sa forme même. L’auteur alterne entre la narration traditionnelle, la poésie et le haïku.
La trame? En exil à Montréal depuis 33 ans, un écrivain reçoit un jour «l’appel téléphonique fatal que tout homme d’âge mûr reçoit un jour»: son père vient de mourir. L’homme fera un détour par New York, où vivait son père, puis retournera à Port-Prince, dans son Sud natal. Cet énigmatique retour en son pays d’origine servira de prétexte au romancier pour explorer à fond la notion d’identité, thème récurrent dans l’oeuvre de Laferrière.
Qu’il évoque la beauté des lauriers roses d’Haïti ou qu’il réfléchisse sur le drame de la faim, qu’il soit léger ou grave, Laferrière est porté, du début à la fin, par le souffle d’Aimé Césaire, son «père spirituel» dont il réécrit à sa façon le «Cahier d’un retour au pays natal». Une fois de plus, le charme opère. Et comme l’écrit si bien Laferrière, «il n’y a pas d’explication au charme».
On chuchote par ailleurs que Le Ciel de Bay City, cet extraordinaire roman de Catherine Mavrikakis dont j’ai souvent traité sur ce blogue, pourrait être dans la course aux prix prestigieux. On parle même du Goncourt. Je lui souhaite de tout cœur.
Déjà, la critique française encense le roman de Catherine Mavrikakis. C’est un automne formidable pour la littérature québécoise. Elle s’impose comme jamais en France, là où, l’automne, les romans se ramassent à la pelle.
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