mercredi 6 juillet 2011

Le ‘’ Konpa’’ : identité haïtienne.


Né, en 1955, le fils légitime du saxophoniste haïtien, Nemours Jean Baptiste : le ‘’Konpa Dirèk’’ fête ses cinquante six ans ce 2011 avec un bilan plus ou moins positif, grâce à la promotion d’une mosaïque de groupes musicaux, comme : Magnum Band, Bossa Combo, Jazz des jeunes, Zenglen, Carimi, Invincibles, Jouvenceaux, Tropicana, Septen, etc. Des aînés musclés et des jeunes élégants.

Le ‘’Konpa’’ et une partie de son histoire…
De la Rumba cubaine au Konpa haïtien en passant par le Callipso trinidadien, les meilleurs rythmes dansants du monde viennent de la Caraïbe, cette partie du monde où se situe Haïti.

Chaque île de ce bassin possède sa propre tradition, et richesse musicale, et le ‘’konpa’’ représente l’une des forces de cette zone, il est cet innovation rythmique sortie d’une compétition musicale entre deux grands architectes d’exception, Nemours Jean Baptiste et Wébert Sicot. C’est en effet à la fin des années 1955 que c’est deux ‘’compères’’ après avoir débuté et joué dans ‘’L’ensemble aux calebasses’’ fondaient chacun de leur côté un groupe musical. C’est là que le ‘’konpa dirèk’’ va connaître son premier été. 

Le Saxophoniste Nemours Jean Baptiste lancait, en 1955, le ‘’ ’konpa dirèk’’, et Wébert Sicot, de son côté, exécutait non seulement la cadence rampa mais jouait aussi d’autres rythmes locaux tels que le rada, le pétro, le boléro, ce qui engendrait une rivalité entre Nemours Jean Baptiste et Wébert Sicot, qui devenaient les deux fers de lance de la musique haïtienne. De cette lutte musicale fratricide, le ‘’konpa dirèk’’ a survécu. 

Les différentes sources de la musique Haïtienne.
Il est très difficile de parler d’une d’influence musicale bien précise ‘’konpa dirèk’’, si certains connaisseurs pensent qu’il a puisé dans plusieurs sources : dont le Jazz américain et la musique Cubaine (Boléro), d’autres disent qu’il est le fruit du mariage de trois cultures : l’Europe, l’Afrique, et la Caraïbe. 

Les européens, les africains se sont introduits dans l’île et ce mélange d’ethnies et de civilisation a favorisé la naissance d’une expression musicale très variée, vouée à la détente, basée sur une formule que certains disent, encore proches du calypso, d’autres du flamenco, ou du meringue dominicain une meringue lente et caractérisée par une emphase lourde sur le rythme l’accent, la mélodie, l’improvisation. Elle a prisé également dans beaucoup de bassins musicaux de la région d’Amérique du sud, mais le ‘’Konpa’’ reste et demeure la forme de musique la plus populaire parce c’est une musique complexe faite sur la percussion épicée de corde et de cuivre. 




Plusieurs groupes musicaux et talentueux artistes haïtiens ont fait le bonheur, et la promotion de cette musique très affectionnée, prisée par les mélomanes du monde entier, des groupes tels que : Tabou Combo, System band, Skah Shah, Magnum band, Coupé Cloué, Bossa Combo, Dp Express, Tropicana, les Frères de Jean, Septentrional, avec eux, la musique haïtienne, dans le futur exercera un véritable leadership sur le bassin caraïbe. Les musiciens qui ont contribué au développement du ’konpa dirèk’’, sont le génial maestro du cadence Rempa, Wébert Sicot, l’excellent chanteur à la voix douce et mélodieuse du super Jazz des jeunes, Gérard Dupervil, le roi Coupé Cloué, Ti manno de son vrai nom Antoine Rossini Jean Baptiste, Pour ne citer que ceux-là. 

Un essaim de jeunes musiciens assure l’avenir de cette musique populaire dansante haïtienne, qu’on danse avec le cœur et les tripes : le Konpa dirèk.

Emerson VILBRUN

bonzouti.com

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