Ici le temps est couci-couça,
il ne fait ni très chaud ni très froid, les températures sont agréables sans être fraîches, mais le manque de lumière insupporte et
attriste ce jour, pourtant le ciel est blanc, on a l'impression que les nuages font barrage aux rayons du
soleil, encore un jour qui s'annonce
sombre et sans entrain.
Rien dans l’atmosphère indique que nous sommes à la fin du printemps, encore moins à
l'amorce de l'été, tant ce temps incertain
me semble hors saison.
Le fleurissement printanier n'a rien eu d'exaltant,
très en deçà de l'habituel saisonnier.
Dans les parcs et les allées des abords, les robiniers faux-acacias ne
nous ont gratifiés de leurs
abondantes grappes de fleurs blanches,
ni odoré l’air, leur floraison fut
somme toute d’une relative discrétion.
Sur les
talus de terre, dans les espaces en
friche où les fleurs des champs
trouvent refuge pour échapper aux
pesticides, là où jadis je voyais des imbrications florales et des
cohabitations végétales, quelques rares coquelicots esseulés offrent leurs
pétales au vent.
Le printemps se termine sur une panne de
fleuraison et une abondance de pluie,
qui favorise la pousse des herbes, des
graminées sauvages et autres plantes rudérales, offrant à mes alentours des
pelouses verdoyantes et un paysage viride et humide.
Evariste Zéphyrin