Dans la longue marche du temps, voici qu'advient le moment où l'été s'en est allé mourir aux portes de l'automne. Et dans ce cycle de vie et de mort, de putrescence et de renaissance, l'automne trône à son tour tout en haut de la roue du temps. L'Automne entonne son chant humide, nimbe le paysage de sa brume, il offre ses brouillards à la saison. L'automne mordore le feuillage des hêtres, les chênes s'habillent de couleur tan et les érables rougissent. Dans les bois embruinés, le soleil matinal verse ses premiers rayons comme des traits ocrés, l'astre infuse à la forêt des teintes roussoyantes, des couleurs improbables de chaleur et de convivialité. La sève reflue vers les racines et les odeurs exacerbées d'humus montent de la terre. Dès lors, la nature se pare d'orerie, comme exaltée, l'automne nous investit de ses vents et de ses pluies.
Dans le ciel septembral, l'automne étrenne le silence et les campagnes la reçoivent comme le prodrome du repos hivernal .
Evariste Zephyrin
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