mardi 30 novembre 2010

L’automne en dormance

A la verticale de l’équinoxe
L’automne se fixait droit-dressé
Comme une couronne sur la tête d’un roi gisant
La lumière pâle  perçait les nuages blancs

Et le vent s'accompagnait de bruine et de brouillard
Et les feuilles  de l’érable rouge carminaient le chemin
Le ginkgo s’ocrait  et le platane rubigineux s’offrait.

Au-dessus
L’esprit
S’infinissait
d'une humeur languide

Les arbres  nus s’alignaient comme des régiments en marche
Sur la place la fontaine versait son eau dans les bassins

Et quand le soir venait
Au-dessus, les étoiles s’allumaient
le ciel s’éclairait
Dans la nuit où les nuiteux allongeaient le pas.

Et à la verticale de l’équinoxe
L’automne s’enracinait
La terre capturait  la graine
Les ciels tristes ravissaient la lumière

En-dessous,
A l’horizontale de l’équinoxe
La déesse scellait la vie
Le silence et les innommés
Au cœur du gouffre
La vie s’endormait

L’automne nourrit les regrets de l’été
L'automne et sa mélancolie chagrine
L’automne est là avec son immense souffrance


Evariste Zephyrin
28/11/10

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