propos recueillis par K. Ségniagbéto*
Il y a quelques jours, disparaissait Aimé Césaire. Depuis, plusieurs voix s’élèvent d’un peu partout pour rendre un vibrant hommage à l’homme de lettres, homme politique et humaniste. Dans les lignes qui suivent, M. Tété Godwin, qui a bien connu Aimé Césaire livre son témoignage.
Vous avez eu à participer à la lutte en faveur de la reconnaissance des peuples noirs aux côtés de plusieurs grands noms tels que Cheikh Anta Diop et bien d’autres. Récemment, un de ces grands noms, Aimé Césaire, vient de disparaître à 94 ans. Personnellement, comment avez-vous ressenti la disparition de cet homme ?
Godwin TETE: J’ai appris la disparition de notre aîné avec une grande tristesse et une grande émotion. Un grand écrivain français Jean Cocteau a dit : «J’étais déjà mort avant de naître. Par conséquent, ce que je dois faire dans cette vie-ci, c’est de vivre avec un petit v de façon à pouvoir vivre après avec grand V». Donc, je sais que l’être humain est venu sur cette terre pour partir. Néanmoins, la disparition de Césaire, bien que survenue à un âge avancé (94 ans) m’a beaucoup touché dans mon for intérieur d’autant plus que c’est un homme que j’ai connu de très près.
Justement, vous le connaissez de très près. Avez-vous eu à collaborer avec lui ?
Godwin TETE: Je ne peux pas affirmer avoir eu une collaboration en tant que telle avec Césaire comme j’aurais pu le dire à propos d’un autre grand esprit africain, Cheikh Anta Diop du Sénégal. Avec ce dernier,je me suis retrouvé au comité exécutif de l’Association des Etudiants du Rassemblement Démocratique Africain. Créé en octobre 1946 à Bamako au Mali,le RDA était un mouvement qui voulait rassembler tous les Africains des colonies françaises d’Afrique noire. Ses principaux leaders étaient Houphouet-Boigny, Ouézin Coulibaly, Diori Amani, Sékou Touré, Gabriel Darboussié, etc…
Donc je peux dire que j’ai eu à collaborer avec Cheikh Anta Diop mais je ne peux pas dire la même chose au sujet de Césaire.
Néanmoins, dans les premières années de la décennie cinquante, Césaire était membre du Comité Central du Parti Communiste Français et moi, j’étais non seulement militant mais aussi responsable des étudiants d’Afrique noire qui militaient dans ce parti. Et là, j’ai eu l’occasion de connaître Aimé Césaire de très près. J’ai assisté à la délivrance de son «Discours sur le colonialisme» au Palais de la Mutualité à Paris. La dernière fois que j’ai eu l’occasion de le voir, c’était en avril 1999. J’étais invité à Fort-de-France par notre compatriote, le Dr. Charles Quist pour donner une conférence sur les Droits de l’Homme et nous lui avons rendu visite dans le bureau de la mairie aux destinées de laquelle il présidait à l’époque.
Vous avez parlé de son Discours sur le colonialisme. Qu’en est-il vraiment ?
Godwin TETE: C’est la condamnation pure et radicale du colonialisme sous toutes ses formes. Ce qui caractérise le Discours sur le colonialisme, c’est d’abord son contenu dense qui reflète une culture générale extraordinaire. Dans ce texte, Césaire est allé au-delà même de la simple condamnation du colonisateur qu’il juge incapable de régler les crises nées de la colonisation. A travers ce discours, Césaire, en bon humaniste, en appelle à l’humanité tout entière pour qu’elle se réconcilie avec elle-même.
Ensuite, s’agissant de la forme, Césaire y a mis une éloquence saisissante. Il a mis en œuvre ce que l’on appelle le style révolutionnaire. Et c’est tout ça qui fait la beauté de ce texte qui restera dans les annales de l’humanité un texte phare. Il y a aussi la lettre à Maurice Thorez dans laquelle il s’est rebellé. Pourquoi il s’est rebellé ? Il était au parti communiste qui luttait en principe contre le colonialisme. Mais quand les Français se sont mis à parler de l’Union Française Véritable, alors qu’une union ne pouvait pas être véritable et française à la fois, ce parti s’est laissé abuser. Et à travers cette lettre, Césaire a désavoué la politique coloniale de la France afin de redonner à l’homme noir sa dignité et sa confiance en lui-même.
Aujourd’hui, l’homme n’est plus de ce monde. Mais s’il vous est demandé de retracer ses œuvres lors de son passage ici-bas, que diriez-vous ?
Godwin TETE: Césaire était d’abord un solide cerveau, puisqu’il fit l’Ecole Normale Supérieure dite «Normale Sup de Paris». Ensuite, il est devenu un grand esprit, un grand Africain. Lui-même d’ailleurs, de son vivant, se réclamait de l’Afrique. Si je dois résumer ce que je pense personnellement de l’œuvre de Césaire, je citerais De Gaulle. Ce président français a dit un jour que «pour un être humain, être grand, c’est épouser une grande cause». Donc, Césaire a épousé une grande cause. Laquelle ? Il voulait décomplexer l’être négro-africain, lui redonner sa dignité pour qu’il puisse, une fois revenu à lui-même, vivre dignement comme toutes les autres communautés humaines. L’œuvre de Césaire se situe donc en droite ligne de ce que les premiers panafricanistes tels que Dubois, Garvey, Claude Mc Kay etc…ont essayé de faire. Car en réalité, la Négritude c’est quoi ? Si vous voulez, c’est une dimension culturelle du panafricanisme.
Donc, pour me résumer, la cause de Césaire était de décomplexer l’être africain qui a été pendant trois à quatre siècles complexé par la traite négrière et l’esclavage transatlantique qui a amené les parents ou arrière- parents de Césaire à la Martinique. Complexé aussi par le colonialisme et le néocolonialisme. Et c’est quand il a pris conscience de cette misère là qu’il s’est lancé dans ce combat. Césaire a dit non, on ne peut pas continuer à humilier, traîner dans la boue le continent noir. Et il s’est battu pour remettre l’être négro-africain d’aplomb pour qu’il puisse aussi vivre normalement.
Une interrogation restée aujourd’hui sans réponse est l’absence des dirigeants africains à la cérémonie d’hommage au Martiniquais le 20 avril alors que le Français Nicolas Sarkozy y était. Est-ce à dire que l’homme est resté incompris en Afrique pour laquelle il a pourtant consacré toute son énergie ?
Godwin TETE: Avant de parler de compréhension, il faut parler de connaissance tout court. Est-ce que ces chefs d’Etat connaissaient l’homme, son œuvre, son combat ? Si oui, est-ce qu’ils ont fait quelque chose pour le faire connaître ensuite. On ne doit pas s’étonner du fait qu’ils ne se soient pas déplacés.
Césaire, moi je l’ai connu en arrivant en France en octobre 1947 au Quartier Latin qui était le quartier des grands intellectuels à Paris. Je vous ai parlé de son «Discours sur le colonialisme». Je vous parlerai aussi de son ouvrage, «Cahier d’un retour au pays natal». C’est là même où on retrouve le concept de la négritude. Je vous parlerai de sa lettre ouverte à Maurice Thorez dans les années 1954-55. Quand il s’est rebellé à un moment donné en tant que membre du comité central du parti communiste français contre la ligne « néo-colonialisante» de ce parti qui soutenait l’«Algérie française» au début de la guerre d’indépendance d’Algérie et le concept de l’Union Française véritable qui était pour nous autres inacceptable. Etre membre du comité central et se rebeller, ce n’est pas facile. Donc, je ne sais pas si nos Chefs d’Etat l’ont connu avant de parler de compréhension ou d’incompréhension.
Mais nos chefs d’Etats, vous les connaissez mieux que moi. Qu’est-ce qui les intéresse ? Est-ce que la dignité de l’homme négro-africain les intéresse ? Ce qui les préoccupe, c’est le pouvoir, leur petite gloriole, l’argent qu’ils soutirent à leurs concitoyens. Les armadas qu’ils entretiennent pour que celles-ci à leur tour entretiennent leur pouvoir, c’est ça qui les intéresse. Césaire, je ne sais pas, je doute. Et c’est encore une honte, à mon avis, pour l’Afrique. Car toute sa vie durant, Césaire ne s’intéressait même plus à sa petite île de la Martinique. C’est le continent africain, l’homme négro-africain qui le préoccupaient. Sinon, pourquoi parler de négritude. Je ne demande pas que nos chefs d’Etat y aillent tous. Mais ils auraient pu envoyer le président en exercice de l’Union Africaine ou désigner quelqu’un de manière ad hoc pour les représenter. Ils ne l’ont pas fait. Par contre le Français Sarkozy, lui, il l’a fait.
Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour réclamer le transfert des restes de Césaire au Panthéon. Que pouvez-vous en dire ?
Godwin TETE: Je ne sais pas ce que Césaire lui-même a souhaité. Ce que je sais, c’est qu’il est un homme très humble, très modeste. Je me rappelle un matin où je l’ai vu au Quartier latin attendre un bus comme tout le monde. Et moi aussi j’attendais le bus dans lequel nous avons causé. Plus tard, quand on l’a revu à la Martinique en 1999, c’était la même chose. Une mémoire époustouflante, une lucidité incandescente. Il racontait des anecdotes de sa jeunesse.
Je ne sais pas si lui-même a laissé un testament souhaitant être au Panthéon. Mais si la panthéonisation est un hommage à Césaire et à travers lui à l’Afrique, pourquoi pas ? Encore une fois je dis que je ne sais pas si lui-même a laissé un testament. Je dis ceci parce que de Gaulle par exemple n’a pas voulu qu’on le mette au Panthéon. Il a préféré son mausolée là où il est maintenant à Colombley-les-deux-Eglises. Une alternative pour Césaire serait tout simplement qu’on lui construise un mausolée sur sa petite île, lequel mausolée servirait de lieu de pèlerinage.
*LE REGARD No 593 du 29 Avril 2008
Vous avez eu à participer à la lutte en faveur de la reconnaissance des peuples noirs aux côtés de plusieurs grands noms tels que Cheikh Anta Diop et bien d’autres. Récemment, un de ces grands noms, Aimé Césaire, vient de disparaître à 94 ans. Personnellement, comment avez-vous ressenti la disparition de cet homme ?
Godwin TETE: J’ai appris la disparition de notre aîné avec une grande tristesse et une grande émotion. Un grand écrivain français Jean Cocteau a dit : «J’étais déjà mort avant de naître. Par conséquent, ce que je dois faire dans cette vie-ci, c’est de vivre avec un petit v de façon à pouvoir vivre après avec grand V». Donc, je sais que l’être humain est venu sur cette terre pour partir. Néanmoins, la disparition de Césaire, bien que survenue à un âge avancé (94 ans) m’a beaucoup touché dans mon for intérieur d’autant plus que c’est un homme que j’ai connu de très près.
Justement, vous le connaissez de très près. Avez-vous eu à collaborer avec lui ?
Godwin TETE: Je ne peux pas affirmer avoir eu une collaboration en tant que telle avec Césaire comme j’aurais pu le dire à propos d’un autre grand esprit africain, Cheikh Anta Diop du Sénégal. Avec ce dernier,je me suis retrouvé au comité exécutif de l’Association des Etudiants du Rassemblement Démocratique Africain. Créé en octobre 1946 à Bamako au Mali,le RDA était un mouvement qui voulait rassembler tous les Africains des colonies françaises d’Afrique noire. Ses principaux leaders étaient Houphouet-Boigny, Ouézin Coulibaly, Diori Amani, Sékou Touré, Gabriel Darboussié, etc…
Donc je peux dire que j’ai eu à collaborer avec Cheikh Anta Diop mais je ne peux pas dire la même chose au sujet de Césaire.
Néanmoins, dans les premières années de la décennie cinquante, Césaire était membre du Comité Central du Parti Communiste Français et moi, j’étais non seulement militant mais aussi responsable des étudiants d’Afrique noire qui militaient dans ce parti. Et là, j’ai eu l’occasion de connaître Aimé Césaire de très près. J’ai assisté à la délivrance de son «Discours sur le colonialisme» au Palais de la Mutualité à Paris. La dernière fois que j’ai eu l’occasion de le voir, c’était en avril 1999. J’étais invité à Fort-de-France par notre compatriote, le Dr. Charles Quist pour donner une conférence sur les Droits de l’Homme et nous lui avons rendu visite dans le bureau de la mairie aux destinées de laquelle il présidait à l’époque.
Vous avez parlé de son Discours sur le colonialisme. Qu’en est-il vraiment ?
Godwin TETE: C’est la condamnation pure et radicale du colonialisme sous toutes ses formes. Ce qui caractérise le Discours sur le colonialisme, c’est d’abord son contenu dense qui reflète une culture générale extraordinaire. Dans ce texte, Césaire est allé au-delà même de la simple condamnation du colonisateur qu’il juge incapable de régler les crises nées de la colonisation. A travers ce discours, Césaire, en bon humaniste, en appelle à l’humanité tout entière pour qu’elle se réconcilie avec elle-même.
Ensuite, s’agissant de la forme, Césaire y a mis une éloquence saisissante. Il a mis en œuvre ce que l’on appelle le style révolutionnaire. Et c’est tout ça qui fait la beauté de ce texte qui restera dans les annales de l’humanité un texte phare. Il y a aussi la lettre à Maurice Thorez dans laquelle il s’est rebellé. Pourquoi il s’est rebellé ? Il était au parti communiste qui luttait en principe contre le colonialisme. Mais quand les Français se sont mis à parler de l’Union Française Véritable, alors qu’une union ne pouvait pas être véritable et française à la fois, ce parti s’est laissé abuser. Et à travers cette lettre, Césaire a désavoué la politique coloniale de la France afin de redonner à l’homme noir sa dignité et sa confiance en lui-même.
Aujourd’hui, l’homme n’est plus de ce monde. Mais s’il vous est demandé de retracer ses œuvres lors de son passage ici-bas, que diriez-vous ?
Godwin TETE: Césaire était d’abord un solide cerveau, puisqu’il fit l’Ecole Normale Supérieure dite «Normale Sup de Paris». Ensuite, il est devenu un grand esprit, un grand Africain. Lui-même d’ailleurs, de son vivant, se réclamait de l’Afrique. Si je dois résumer ce que je pense personnellement de l’œuvre de Césaire, je citerais De Gaulle. Ce président français a dit un jour que «pour un être humain, être grand, c’est épouser une grande cause». Donc, Césaire a épousé une grande cause. Laquelle ? Il voulait décomplexer l’être négro-africain, lui redonner sa dignité pour qu’il puisse, une fois revenu à lui-même, vivre dignement comme toutes les autres communautés humaines. L’œuvre de Césaire se situe donc en droite ligne de ce que les premiers panafricanistes tels que Dubois, Garvey, Claude Mc Kay etc…ont essayé de faire. Car en réalité, la Négritude c’est quoi ? Si vous voulez, c’est une dimension culturelle du panafricanisme.
Donc, pour me résumer, la cause de Césaire était de décomplexer l’être africain qui a été pendant trois à quatre siècles complexé par la traite négrière et l’esclavage transatlantique qui a amené les parents ou arrière- parents de Césaire à la Martinique. Complexé aussi par le colonialisme et le néocolonialisme. Et c’est quand il a pris conscience de cette misère là qu’il s’est lancé dans ce combat. Césaire a dit non, on ne peut pas continuer à humilier, traîner dans la boue le continent noir. Et il s’est battu pour remettre l’être négro-africain d’aplomb pour qu’il puisse aussi vivre normalement.
Une interrogation restée aujourd’hui sans réponse est l’absence des dirigeants africains à la cérémonie d’hommage au Martiniquais le 20 avril alors que le Français Nicolas Sarkozy y était. Est-ce à dire que l’homme est resté incompris en Afrique pour laquelle il a pourtant consacré toute son énergie ?
Godwin TETE: Avant de parler de compréhension, il faut parler de connaissance tout court. Est-ce que ces chefs d’Etat connaissaient l’homme, son œuvre, son combat ? Si oui, est-ce qu’ils ont fait quelque chose pour le faire connaître ensuite. On ne doit pas s’étonner du fait qu’ils ne se soient pas déplacés.
Césaire, moi je l’ai connu en arrivant en France en octobre 1947 au Quartier Latin qui était le quartier des grands intellectuels à Paris. Je vous ai parlé de son «Discours sur le colonialisme». Je vous parlerai aussi de son ouvrage, «Cahier d’un retour au pays natal». C’est là même où on retrouve le concept de la négritude. Je vous parlerai de sa lettre ouverte à Maurice Thorez dans les années 1954-55. Quand il s’est rebellé à un moment donné en tant que membre du comité central du parti communiste français contre la ligne « néo-colonialisante» de ce parti qui soutenait l’«Algérie française» au début de la guerre d’indépendance d’Algérie et le concept de l’Union Française véritable qui était pour nous autres inacceptable. Etre membre du comité central et se rebeller, ce n’est pas facile. Donc, je ne sais pas si nos Chefs d’Etat l’ont connu avant de parler de compréhension ou d’incompréhension.
Mais nos chefs d’Etats, vous les connaissez mieux que moi. Qu’est-ce qui les intéresse ? Est-ce que la dignité de l’homme négro-africain les intéresse ? Ce qui les préoccupe, c’est le pouvoir, leur petite gloriole, l’argent qu’ils soutirent à leurs concitoyens. Les armadas qu’ils entretiennent pour que celles-ci à leur tour entretiennent leur pouvoir, c’est ça qui les intéresse. Césaire, je ne sais pas, je doute. Et c’est encore une honte, à mon avis, pour l’Afrique. Car toute sa vie durant, Césaire ne s’intéressait même plus à sa petite île de la Martinique. C’est le continent africain, l’homme négro-africain qui le préoccupaient. Sinon, pourquoi parler de négritude. Je ne demande pas que nos chefs d’Etat y aillent tous. Mais ils auraient pu envoyer le président en exercice de l’Union Africaine ou désigner quelqu’un de manière ad hoc pour les représenter. Ils ne l’ont pas fait. Par contre le Français Sarkozy, lui, il l’a fait.
Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour réclamer le transfert des restes de Césaire au Panthéon. Que pouvez-vous en dire ?
Godwin TETE: Je ne sais pas ce que Césaire lui-même a souhaité. Ce que je sais, c’est qu’il est un homme très humble, très modeste. Je me rappelle un matin où je l’ai vu au Quartier latin attendre un bus comme tout le monde. Et moi aussi j’attendais le bus dans lequel nous avons causé. Plus tard, quand on l’a revu à la Martinique en 1999, c’était la même chose. Une mémoire époustouflante, une lucidité incandescente. Il racontait des anecdotes de sa jeunesse.
Je ne sais pas si lui-même a laissé un testament souhaitant être au Panthéon. Mais si la panthéonisation est un hommage à Césaire et à travers lui à l’Afrique, pourquoi pas ? Encore une fois je dis que je ne sais pas si lui-même a laissé un testament. Je dis ceci parce que de Gaulle par exemple n’a pas voulu qu’on le mette au Panthéon. Il a préféré son mausolée là où il est maintenant à Colombley-les-deux-Eglises. Une alternative pour Césaire serait tout simplement qu’on lui construise un mausolée sur sa petite île, lequel mausolée servirait de lieu de pèlerinage.
*LE REGARD No 593 du 29 Avril 2008
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