dimanche 19 septembre 2010

Combustibles étranges et soleils noirs des lucidités.

Le communisme a affûté la poétique de Neruda ; le colonialisme a stimulé Kipling ; la fureur raciste a exalté Céline ; la religion a sublimé Dante ; la damnation esclavagiste a explosé Faulkner ; le colonialisme a déclenché Césaire ; l’explosion du monde en nous a éveillé Glissant…La littérature surgit d’étranges combustibles. Nous reste la beauté de la flamme… et les cendres de l’inadmissible.
 
De L’étranger de Camus : L’aveuglement colonialiste au cœur vivant d’une belle âme, un peuple entier, et l’attentat, qui disparaissent dans le trou noir d’une lucidité diffuse sur l’humaine condition.

Patrick Chamoiseau

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