J'affectionne cet espace-temps, ce moment du jour où les ombres dansent, cet intervalle plus que propice aux rêves et où la muse inspire le poète.
J'ai fait de la nuit ma prédilection, c'est l'instant où je converse avec mes intériorités et les âmes vagabondes .
Parfois, j'entends les chuchotements des esprits qui ne savent qu'ils sont morts, je perçois leur cheminent dans mes alentours, ils ne s'éloignent guère du lieu de leur trépas, voisinant avec l’incompréhension de leur sort.
Les siècles passent pour certains, et ils sont toujours dans l'attente de leur délivrance, la fin de cette errance.
Ces mânes auraient besoin de prières, de nos oraisons et d'actes consacrés, car ils sont tellement seuls dans nuit.
Evariste Zephyrin