samedi 26 octobre 2013

A l'automne de la vie


Il pleut, le temps du dehors est moribond, la lumière a chu, et donc voici venu le moment des grandes peurs ancestrales, l'automne cette saison qui effrayait les peuples anciens, qui m'inspire mais dont je n'affectionne, si ce n'est l'émotion que me procure les couleurs de cette nature s’apprêtant à la dormance, je ne peux que me compassionner en assistant à cette longue agonie de la vie, de ce cycle qui se répète depuis le commencement du monde...

Après la joie de l'été, c'est la mélancolie de l'automne qui nous gagne, la lumière est sur son déclin, la vie tout autant, et voilà qu'autour de moi, j'apprends les décès de trois personnes, la mère d'un amie d'enfance qui habitait dans mon quartier et qui nous a quitté à 67 ans d'une crise d'asthme, une voisine âgée de 58 ans emportée par un cancer, et la femme d'un cousin décédée d'un cancer du foie à l'âge de 52 ans...

La mort n'est chose qui m'effraie, d'ailleurs comme tout ceux ayant vécu une mort imminente et vu la lumière, mais un phénomène qui me conforte à faire ce que j'ai à faire, vivre dans le respect de l'autre, de la nature, sans toutefois m'embarrasser des déplaisirs ou des désagréments de la vie, ni donner un point de fixation aux contrariétés dans mon existence...

On est là pour un temps, faisons de ce laps qui nous est dévolu un chef d'oeuvre, telle est ma conception de la vie.

Evariste Zephyrin

vendredi 18 octobre 2013

Glaise

               
Photographie : Christine Le Moigne-Simonis
      
                   L’un après l’autre mes amis
                      s’éloignent du soleil

                   à l’approche du fleuve
                    le palud se fait glaise

                      à l’orée de l’hiver
                  le vent sans coup férir

                     entonne l’hallali
               des algues et des dunes

                   ©José Le Moigne
                          Plourarc’h
                                18 octobre 2013 

mardi 15 octobre 2013

Automne



Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.

L'Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre coeur ;
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.

Le vol des guêpes d'or qui vibrait sans repos
S'est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ;
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l'enclos.

Le jardin nu sourit comme une face aimée
Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;
Seul, le son d'une enclume ou l'aboiement d'un chien
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.

Suscitant des pensées d'immortelle et de buis,
La cloche sonne, grave, au coeur de la paroisse ;
Et la lumière, avec un long frisson d'angoisse,
Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits...

Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,
Les limpides matins, les matins frais et fous,
Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux
Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.

Qu'importe, la maison, sans se plaindre de toi,
T'accueille avec son lierre et ses nids d'hirondelle,
Et, fêtant le retour du prodigue près d'elle,
Fait sortir la fumée à longs flots bleus du toit.

Lorsque la vie éclate et ruisselle et flamboie,
Ivre du vin trop fort de la terre, et laissant
Pendre ses cheveux lourds sur la coupe du sang,
L'âme impure est pareille à la fille de joie.

Mais les corbeaux au ciel s'assemblent par milliers,
Et déjà, reniant sa folie orageuse,
L'âme pousse un soupir joyeux de voyageuse
Qui retrouve, en rentrant, ses meubles familiers.

L'étendard de l'été pend noirci sur sa hampe.
Remonte dans ta chambre, accroche ton manteau ;
Et que ton rêve, ainsi qu'une rose dans l'eau,
S'entr'ouvre au doux soleil intime de la lampe.

Dans l'horloge pensive, au timbre avertisseur,
Mystérieusement bat le coeur du Silence.
La Solitude au seuil étend sa vigilance,
Et baise, en se penchant, ton front comme une soeur.

C'est le refuge élu, c'est la bonne demeure,
La cellule aux murs chauds, l'âtre au subtil loisir,
Où s'élabore, ainsi qu'un très rare élixir,
L'essence fine de la vie intérieure.

Là, tu peux déposer le masque et les fardeaux,
Loin de la foule et libre, enfin, des simagrées,
Afin que le parfum des choses préférées
Flotte, seul, pour ton coeur dans les plis des rideaux.

C'est la bonne saison, entre toutes féconde,
D'adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
Et de descendre en toi jusqu'au divin frisson
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !

Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
Et, nu, penché sur l'eau des heures immobiles,
Se mire au pur cristal de son propre miroir :

Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l'air vif,
L'âpre suc d'un baiser sensuel et pensif,
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues...

Albert SAMAIN



LAMPEDUSA : CE QUE NOUS DISENT LES GOUFFRES



Toute horreur crée son gouffre
ainsi celle de la Traite à nègres qui fit de l'Atlantique 
le plus grand oublié des cimetières du monde
(crânes et boulets relient les îles entre elles 
et les amarrent aux tragédies du continent)

Le gouffre chante contre l'oubli, 
en roulis des marées 
en mots de sel pour Glissant pour Walcott et pour Kamau Brathwaite
(fascine des siècles dans l'infini de ce présent où tout reste possible)

Celui de l'Atlantique s'est éveillé
clameurs en méditerranée !  
l'absurde des richesses solitaires
les guerres économiques
les tranchées du profit
les meutes et les sectes d'actionnaires
agences-sécurité et agences-frontières
radars et barbelés
et la folie des murs qui damnent ceux qu'ils protègent

chaussures neuves et crânes jeunes font exploser les vieilles concentrations !

les gouffres appellent le monde
les gouffres appellent au monde

l'assise ouverte
les vents qui donnent l'humain
l'humain qui va au vent
les aventures des peurs et des désirs
la seule richesse des expériences menées à la rencontre
les solidarités qui se construisent et qui construisent
les coopérations qui ouvrent et qui assemblent
et le suc et le sel de l'accueil qui ose

L'enfant a eu raison de mettre ses chaussures neuves
ce qu'il arpente au delà de nos hontes
c'est le tranchant des gouffres génériques 
qui signalent sous l'horreur 
et qui fixent sans paupières
l'autre possible ouvert du meilleur de nous

en ombres en foudres en aubes
les gouffres enseignent longtemps

(toute douleur est apprendre et ce chant est connaître)

chant partagé d'une même planète.

Patrick CHAMOISEAU

lundi 14 octobre 2013

Syncope

Avec Barel Copett : Le Lamentin novembre 2006 Photographie : Christine Le Moigne-Simonis

Syncope
        la pluie frappant à contretemps
        sur la caisse claire des nuages
                      Syncope
                        aussi
           la grise fuite des journées
            et les prairies écobuées
                      Syncope
               le roulis des abymes
              sur les flans cuirassés
            des felouques de guerre
                      Syncope
              la gavotte des morts
         sur le pertuis des ossuaires
               Syncope les saisons
           syncope le hennissement
                  maladif  du vent
                syncope le silence

                              ©José Le Moigne
                              Plourarc’h
                              14 octobre 2013

mardi 8 octobre 2013

Awa! (En mode tjou-mwen plen)


Awa !

Pardon. Mais je suis agacée. En mode “tjou mwen plen épi péyi-tala!”
Il y a quelques mois de cela, une amie écrivaine me demande mon adresse email pour me faire parvenir une invitation au Salon du livre organisé par la Région. Je lui donne donc mon adresse et cette histoire de salon du livre me sort complètement de la tête.

La semaine dernière, je reçois sur facebook une invitation à « liker » la page du Salon. Tiens, ce fameux Salon ! Je « like » forcément, je ne peux qu’être favorable à toute initiative de nature à mettre notre littérature en avant. Je m’interroge deux secondes pour savoir si je serai au nombre des auteurs invités, en me faisant la réflexion que si tel était le cas, j’en aurais déjà été informée vu que le Salon a lieu en décembre. Et je passe à autre chose !

Vendredi dernier (le 04 octobre si je ne m’abuse) j’appelle la Région pour une demande d’information pour ma fille Anne. Elle se trouve en Guadeloupe et il est donc plus simple et moins coûteux pour moi d’appeler de sa part. Avant de raccrocher, je demande que l’on me passe le service qui s’occupe du Salon du livre. Mon interlocutrice est très cordiale et aimable, sé vré. Je lui dis : « Ben je viens un peu aux nouvelles concernant le Salon. Voir si l’on m’a, comme d’habitude « oubliée »… Nous plaisantons autour de cette question de mon « oubli systématique » et elle me dit que si je veux avoir une place dans « le carré des auteurs » je dois lui envoyer par email un CV et une demande, ce que je m’engage à faire.

Mais depuis vendredi et jikjodi je n’ai pas pris la peine ni le temps de m’asseoir pour réfléchir à cette histoire de CV et de demande. Jikjodi je n’ai envoyé otjin CV ni demande. Mais ce matin (en ce pluvieux mardi), l’amie écrivaine me relance pour savoir si j’ai reçu mon invitation au Salon. Je lui réponds que je n’ai rien reçu jikjodi, qu’on m’a demandé CV et lettre de motivation (en quelque sorte), que je n’ai encore rien envoyé et qu’il est fort probable que je  n’envoie rien, parce que lui ai-je dit : « Je suis fatiguée de tout ça »…

Oui en vérité, fatiguée de tout ça !
* Si je devais faire la liste des bibliothèques municipales de mon pays qui ne m’ont JAMAIS invitée en tant qu’auteure, ce papier ne suffirait pas !
* Il y a un mois, un ami est allé à la Librairie Antillaise chercher un de mes ouvrages. N’ayant rien trouvé, il se rapproche d’un « vendeur » qui lui rétorque : « Ah si y’a pas qu’elle n’est pas référencée chez nous ! Désolé ! » Et il l’a laissé planté là !
* Je mets quiconque au défi detrouver un de mes ouvrages à la Bibliothèque universitaire (ou peut-être un seul à la BU selon ce que m’en a dit une étudiante qui prépare sa thèse sur mon travail ! Ou ni kouraj mafi !) ou dans une librairie d’isidan !
* Etc, etc, etc…

Et maintenant, je dois demander souplé-mèsi de bien vouloir me faire la ‘tite-favè de bien vouloir m’inviter à votre grand’messe-là ! Et je dois prouver que je mérite d’être invitée en fournissant mes « états de service littéraires » ?

Awa, Nini, elle a pas que ça à faire !
Elle n’a rien à prouver. Elle écrit son compte d’écrire ! Parce que c’est là, dans le lieu de l’écriture que sa vie prend sens et signifiance… Elle écrit aussi pour le bonheur immense de tisser des amitiés littéraires vraies, durables et fécondes avec ses amies et amis poètes, romanciers, dramaturges et musiciens du monde qui, eux, n’ont pas besoin de CV ni de lettre de motivation pour savoir et RECONNAITRE qui elle est !
Du Cameroun au Canada, du Venezuela à l’Albanie, du Bénin à la Roumanie, après un ti rondi vers le Liban ou la Tunisie, après un siak vers El Salvador ou la Macédoine, on n’a pas besoin de CV pour dire qui est Nicole Cage, pour l’inviter à animer des ateliers d’écriture, faire des conférences, donner des récitals où sa parole et sa danse de poétesse-chamane (ainsi que l’appellent ses amis Saúl Ibargoyen et Mariluz Suárez Herrera) chavirent les en-dedans !

Alors si vous vous trouvez dans le Salon du livre de Martinique (auquel je souhaite d'ores et déjà et sincèrement un plein succès parce que notre littérature le mérite), pas la peine de «demander pou mwa », je risque fort de ne pas être là, perdue dans le « carré des auteurs »…
Ceux qui ont besoin de ma parole écrite ou dite, de ma présence « chamanique » savent où et comment me trouver.
En attendant, à présent-lam, je vais écrire la chanson que mon prince m’a « commandée ».
Ah oui, au fait, je suis aussi parolière !

 Nicole Cage,
Schoelcher, le 08 octobre 2013


 PS. en prime, ayen ki pou vou,mes « états de service littéraires ».

Rien que pour vous, un ‘tit morceau de monparcours littéraire

En 1993 Nicole Cage obtient une mention spéciale du Jury du Prix de Poésie Jeunesse du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Maison de la Poésie à Paris pour son recueil de poèmes pour enfants intitulé «  Lavalas».

En 1996 elle est lauréate du PRIX CASA DE LAS AMERICAS pour un recueil de poèmes-jeunesse « Arc-en-ciel, L’espoir », publié à Cuba en bilingue, traduit par Nancy Morejon(Français-Espagnol) aux éditions Casa de las Américas et Cocultura de Colombie.

En 1998 elle traduit et adapte la pièce du dramaturge cubain Ulises CALA, « El traje » qui est donnée en lecture-spectacle au CMAC dans le cadre de la manifestation « Le temps de lire ».

Cette même année, son premier roman, « C’est vole que je vole» est publié; roman de la folie, de l’enfance massacrée. Elle monte un spectacle autour de ce texte (mise en espace théâtrale avec la musique et des chansons qu’elle écrit elle-même),spectacle qu’elle présente dans différentes bibliothèques.

En 2000 son deuxième roman,« Confidentiel », roman-jeunesse, est publié aux éditions DAPPER.

. Juin 2001, elle représente la Martinique au 11ème Festival International de poésie de Medellin en Colombie.

En Février 2002: « L’Espagnole »,roman aux éditions “Monde noir”, groupe Hatier International.

Juin 2002, elle représente la Martinique à la Rencontre Continentale des Ecrivains en Langues Indigènes à Guadalajara, Mexico, où elle met en espace ses poèmes en créole et espagnol.

Juillet 2002, participe au Sixième Festival International de Poésie de Curtea de Arges en Roumanie et fait partie des trois poètes nominés pour le PRIX INTERNATIONAL DE POESIE DE ROUMANIE. Traduction et publication du recueil « Arc-en-ciel,L’espoir » : Cucurbeu Speranta, par l’Académie internationale Orient-Occident de Roumanie, édition bilingue (français,roumain).

Octobre 2002: Festival international «Ditet e Naimit» République de MACEDOINE sous la présidence d’honneur et effective d’Ismaël KADARE — Elle y reçoit le PRIX OENEUMI de poésie.

Mars 2003 : représente la Martinique au Festival de poésie « La tente d’Ali Ben Geddhem » en Tunisie.

Avril 2003 : la Martinique lui rend hommage à l’initiative des « Griots de la Martinique » lors de la Fête de la poésie An XVI. Un recueil de ses textes publiés et inédits est édité à cette occasion.

Ses poèmes sont traduits en albanais, anglais,arabe, espagnol, macédonien et roumain et paraissent dans des revues littéraires en Albanie, Macédoine (anthologie « Ditët ë Naïmit »), Etats-Unis (MaComere), (San Francisco BayView) Liban, Roumanie, Amérique Latine.

Juin 2005 : Son quatrième roman, « Aime comme musique ou comme mourir d’aimer » est publié aux éditions Le Manuscrit et est finaliste du Prix Gros Sel 2005. Il est réédité en mars 2006 par les éditions Scripta

Juillet 2006 : Publication de « C’est vole que je vole» roman, aux éditions « Les Oiseaux de papier », Bretagne – Prix Gros Sel 2006, Belgique

Mars 2007 : Palabras de paz por tiempos de guerra, poèmes, Editions El perro y la rana/Ministerio de la Cultura de Venezuela, Caracas

Avril 2007 : Et tu dis que tu m’aimes, récit, Edition Lesoiseaux de papier. Ce texte comme contribution à la lutte contre les violences faites aux femmes

Septembre 2007 : Une robe couleur soleil, conte jeunesse, Editions Lafontaine, Case-Pilote, Martinique. Sélectionné en 2008 pour l’exposition internationale The White Ravens, à Munich.

Décembre 2007 : Dèyè pawol sé lanmou, Par-delà les mots, l’amour recueil de poèmes - bilingue préfacé par Frankétienne, K Editions,Fort-de-France

2008 : Participation à l’ouvrage collectif : La peinture en Martinique, HC Editions, Grand Prix du Livre insulaire 2008

Janvier 2009 : Vole avec elle, roman, Editions Acoria, Paris

Janvier 2010 : Medley, nouvelle parue dans le recueil collectif, Drive, l’errance ensorcelée- HC Editions

2010 : Anthologie bilingue (Français/espagnol) Editions : Monte Ávila, Caracas

Septembre 2010 : Entre îles – nouvelle trilingue (français, espagnol, portugais). Horizontes Insulares, Gobierno de Canarias

Janvier 2012 : D’Îles je suis, suivi de Où irait mon crirecueil de poèmes préfacé par Nouréini Tidjani-Serpos, Editions Le Chasseur abstrait

Avril 2012 : O Ayti-m Nouvelle parue dansl’anthologie O Ayti, Ayti O, K Editions, Fort-de-France



Autres festivals de poésie et rencontres littéraires :

. Octobre 2003 : Festival de Tetova en Macédoine et en Albanie
. Mai 2004 : Salvador.Guatemala
. Juin 2004 : Festival International de poésie de Medellin (Colombie)
. Octobre 2005 : Festival International de la Poésie, Trois-Rivières, Québec
. Mai/Juin 2006 :
 . 30 mai-03 juin: The Caribbean Woman Writer as Scholars, Florida International University - Miami
. Juin 2006 : Saint-Maarten Book Fair : présence sur le salon du livre, rencontre avec les collégiens,récitals de poésie
. Juillet 2006 : Festival Mondial de la Poésie du Venezuela
. Juillet 2007 : + promotion, récital poétique à Caracas autour de Palabras de paz por tiempos de guerra. Invitée par la Red de Intelectuales en Defensa de la Humanidad anime des ateliers d’écriture, Las alas del sueño dans plusieurs communautés rurales du Venezuela
                       +Participe au 1er Festival International de Poésie de San Francisco
Novembre 2007 : Participe au Chant des Sirènes, Atrium, Fort-de-France, où elle met en espace une chanson extraite de Et tu dis que tu m’aimes
Mars 2008 : + Salon International des Poètes Francophones du Bénin, à Cotonou. Elle y anime un atelier d’écriture en direction des collégiens et participe avec les  autres poètes invités à plusieurs récitals à travers le pays.
                    + La Havane, Cuba, invitée par la Casa de las Américas et l’Ambassade de France à Cuba dans le cadre de la semaine de la francophonie, elle y donne une conférence intitulée : « Deux langues pour dire l’âme créole » et un récital. Les enfants du célèbre groupe de La Colmenita lui rendent hommage en interprétant ses poèmes extraits du recueil Arc-en-ciel, l’espoir,Prix Casa de las Américas 1996
Avril 2008 : Participe aux premières Rencontres littéraires Afrique Caraïbe Maghreb sous la présidence d’honneur du poète béninois Nouréini Tidjani-Serpos,(sous-directeur général de l’UNESCO chargé de l’Afrique) à Chatenay-Malabry, France. Récitals, séances de dédicaces, causeries
Juin 2009 : Saint-Maarten Book Fair : Dédicaces- rencontres avec élèves autour du conte Une robe couleur soleil-récital de poésie
Juillet 2009 : Congrès de l’American Association of Teachers of French, San José, Californie. Invitée par la Maison de la Francophonie des Amériques, Canada, à donner une conférence : Comment redonner aux jeunes le goût de lire
20, 21 Septembre 2010 :+ Québec, récital poésie et jazz avec le trio Daniel Lessard au Largo- Resto en pré-ouverture du Festival de jazz de la ville de Québec, en prélude au Festival International de Poésie de Trois-Rivières dans le cadre du 2èmeanniversaire du Centre de la Francophonie des Amériques
                                          + Bibliothèque Nationale de Montréal : “Quatre saisons, quatre lumières, quatre couleurs”, récital poésie et jazz avec le trio Daniel Lessard
Décembre 2010 : Festival de poésie 3V, Douala, Cameroun
Printemps des poètes 2011 : Son poème « Dans mon île ne poussent pas les saules » fait partie du corpus de textes des trois auteurs martiniquais (avec Césaire et Zobel) proposés en étude aux élèves des différentes académies.
Avril 2011 : 2èmeCongrès des écrivains de la Caraïbe, Guadeloupe
16 au 20 mai 2011 : Dans le cadre du Colloque « La diversité culturelle dans la Caraïbe » à La Havane,Cuba, présente une conférence sur la littérature jeunesse dans la Caraïbe intitulée : « Ecrire pour la jeunesse: Un choix aux accents de gageure, de paradoxe et… de jubilation »

24 septembre 2011 : en tant que membre du World Poetry Movement, elle organise (comme c’est le cas en divers lieux de la planète ce même jour) un récital de poésie « Lawonn Pawol » au Jardin Littéraire, Savane de Fort-de-France. Lectures, mises en espaces de textes poétiques, slam, musique se côtoient dans une ronde poétique ouverte à tous, y compris aux passants qui se sont arrêtés, ont apprécié et même participé avec chants ou poèmes.

Autres récompenses :
  Mars 2004 : Prix de la Créativité décerné au Liban par la Fondation NAAMAN pour la Culture pour une sélection de poèmes  extraits du recueil inédit « Paroles de paix pour temps de guerre » 
Décembre 2006 : Prix Gros Sel 2006, à Bruxelles, pour son roman, C’est vole que je vole.

Distinction :

Octobre 2006 : Nommée membre d’honneur du Festival International de Poésie de Tetova, Macédoine


Traductions

. Le costume (El traje)  Pièce de théâtre d’Ulises Cala
. Sélection de poèmes de Naji Naaman (créole, espagnol)
.  Le témoignage du père (Testimonio del padre) (Otoniel Guevara)
. Cette ardente fureur de liberté  (Este ardiente furor de libertad) (Carlos Francisco Elias)
. La fable des cavernes (Marcio Veloz Maggiolo)
. A deux voix (A dos voces) (Théâtre de Mariluz Suarez Herrera)
. Paroles de paix pour temps deguerre/Miracle/Femme je suis (Palabras de paz por tiempos deguerra/Milagro/Soy mujer) Nicole Cage-Florentiny


. Comédienne amateur :

°Atelier Théâtre de l’OMCLT deTrinité, dirigé par Bérard Bourdon :
Rôle :Man Cécé dans la pièce Man Cécé,création collective, juin 1998
Un week-end, et tout le tralala création collective, juin 1999
°Juin 2004 : Service Municipal Culture de Trinité : Man Cécé
°Juin 2005, troupe Pa vini kon sa, Maison pour tous Zac du Bac de Trinité : Mise en espace textes : Le goût de vivre et Ridiri de Nicole Cage-Florentiny
° juin 2006, Festival de Théâtre amateur de la ville de Trinité, troupe Pa vini kon sa. Rôle : lapropriétaire dans la pièce Yé clic !de Jeff Florentiny

° Novembre 2011 :Adaptation du conte : Une robecouleur soleil

. Assistante à la mise en scène
° Novembre 2011 : du conte adapté Unerobe couleur soleil joué en séances scolaires au Service Municipal de la Culture de Trinité; mis en scène par Daniély Francisque

samedi 5 octobre 2013

Soleil d’automne

Photographie : Christine Le Moigne-Simonis

Soleil d’automne
 dressant ses pertuisanes
 en face de la douve 
 le vent venu de la frontière
 avec des rêves de taureau 
 prononce 
 dans l’herbe grasse des bastions
 son immuable requiem
 Tant d’ombres se délitent
 sur les murs chaulés
 tant de visages glissent 
 dans la poussière des almanachs
 J’ai refusé les mots 
 de tes paumes fuyantes 

 ©José Le Moigne 
 Le Mans 4 octobre 2013

Soleil lacustre

Photographie : Christine Le Moigne-Simonis

Soleil lacustre
éclairant chichement
l’agonie des tourbières

A la margelle du silence
la fuite des cyprès
délimite l’alleu
et l’espace de guerre

L’acier scintille à l’horizon de l’ost
qui peut prédire
le temps de vie de l’oriflamme 

©José Le Moigne 
Le Mans 5 octobre 2019

René ou ka voyajé

  Mon fidèle parmi les fidèles, mon ami, mon frère, l'indomptable René Silo est parti jeudi et je suis inconsolable. Triste, triste à pl...