Petite découverte d'un carnaval de renommé internationale au Venezuela...
Au Venezuela c'est comme au Brésil il y a plusieurs types de Carnavals selon la région.
Ils ont chacun leurs rites, codes, personnages et traditions propres.
Celui célébré à El Callao est l'un des plus célèbres il a aussi la particularité de ressembler beaucoup à notre carnaval martiniquais mais aussi à celui de Trinidad et pour cause !
«Le carnaval d'El Callao est unique car il célèbre les anciennes traditions culturelles qui sont arrivées au Venezuela par les îles des Caraïbes anglophones et francophones . Ce sont principalement les Trinidadiens qui ont influencé le carnaval, car un grand nombre d'entre eux ont déménagé à El Callao vers 1850 pour profiter de la ruée vers l'or.»
A cette époque, El Callao était devenu le premier producteur d'or au monde. Cependant, lentement, la production d'or à El Callao a commencé à ralentir au milieu des années 1880 et à la fin du siècle, tout était fini, et El Callao est retombé dans l'obscurité.
Mais aujourd'hui le carnaval pare la ville de mille feux le temps du carnaval qui est désormais mondialement connu.
«Le carnaval d’El Callao, pratiqué dans des communautés de la République bolivarienne du Venezuela, est associé aux célébrations d’émancipation (Cannes Brulées) qui se déroulent dans les îles francophones des Caraïbes. De janvier à mars, cette pratique traditionnelle réunit des milliers personnes qui défilent dans les rues de la ville déguisées en personnages historiques ou imaginaires, accompagnées de musique calypso, de concerts et de danses.
Les parades sont menées par les Madamas (piliers de l’identité callaoense et représentant les demoiselles antillaises qui communiquent les valeurs, elles dansent et sont vêtues de robes colorées), les Medio-Pintos (jeunes qui amusent le public en badigeonnant de suie les personnes qui refusent de donner une pièce) qui ressemblent aux nèg gwo siwo martiniquais, les Mineros (mineurs) et les Diablos (personnes qui portent des masques, dansent et brandissent un fouet pour faire régner l’ordre).
D’autres enfants et adultes déguisés y participent. Le carnaval met en avant l’histoire des Callaoenses et leur diversité, en célébrant leur héritage afro-antillais et les influences d’autres communautés ; il renforce leur identité culturelle, favorise l’unité et encourage les jeunes générations à découvrir leur patrimoine. La transmission intergénérationnelle de cette pratique se fait essentiellement dans les familles et les écoles dirigées par des détenteurs de la tradition, où les enfants acquièrent le savoir-faire nécessaire pour participer au carnaval, soit par la composition de mélodies ou la pratique d’un instrument, soit par le chant et la danse ou encore la confection de masques.»
Cette année 2021 crise sanitaire oblige les festivités du carnaval d'El Callao, dans l'État de Bolívar, ont été suspendus pour la première fois depuis longtemps.
Cependant, cette décision n'a été pas du goût des carnavaliers ils ont fait des propositions aux autorités. N'ayant pas reçu de réponses ils ont bravé eux aussi l'interdiction et ont fêté tout même , dans une proportion bien moindre et moins fastueuse.
Voyant cela les autorités les ont laissé faire et ont rappelé les précautions d'usage.