dimanche 31 mai 2020

pour 2019


Je vis pour donner corps et forme au rêve,
Je vis pour recréer la vie
Je vis pour alerter le soleil sur nos urgences...
Je défis la vie tout comme la mort
Je vis et je rêve...
car celui qui n’a jamais rêvé n’a jamais vécu
Qui cesse de rêver cesse de vivre...
Cesse de défier le temps...
Cesse de recréer la vie...
Qui n’a jamais rêvé meurt tout simplement.l.
Sans raison d’avoir vécu.
Yole Dérose, 2018
Je vous souhaite une année nouvelle 2019
Remplie de lumière à la dimension de vos rêves.
Avec beaucoup d’amour


Yole derose

Bonne fête des mères ( 2020 ) Haïti !


C'est toujours à maman
qu'on pense au moment
quand on est en danger,
au moment plus amer
le poids devient plus léger...
Elle t'a porté dans son sein,
puis allaité de ses seins,
dans ses bras bercé..
Jamais elle n'a cessé
de t'aimer... Il n'y a pas
comme une sainte mère
qui a guidé les premiers pas...

Bonne fête des mères ( 2020 )
.
When you're about to die,
for your mama you cry,
she is at the last breath
you remember the breast,
the milk that feed you first,
at all time you thirst...
She is the only arms
that protect from all harms,
Never wish for another,
nothing replace a mother...

To all mothers (2020 )
.
Kiyès ki pi bèl
pase manman.
Manman pi chè
pase dyaman...
Se manman sèl
ki toujou la nenpòt
kilè lè tout pòt
fèmen devan w chè...
Se yon grenn sèl,
san li wap bay gabèl
la vi a san sans, li fad,
ou pa konn kote w gad....

jeudi 28 mai 2020

Ça ira...



Tu l'aimes
Quand même
Me l'avoueras

Sans pareille
Ou même
Tu l'aimeras

Orage encore
Plaqué aux charmes
D'autrefois

Ça ira
Avec ou sans elle
Docile belle sans foi ni loi

Courbes douces
Sans que cesse
Chemin de croix

Ça ira...
Folle frivole
La vie coule

Ces vagues
Divaguent
Jusqu'à moi

Nous sommes
Danse floue
Vous et moi

Tu le sais
Me le berce
C'est tout toi...

Ça ira...

Jocelyne Mouriesse
Mai 2020

Voix d'eau


Émergeant de la lecture de la revue Kaizen... je partage la fraîcheur du "grain" de ce petit matin, celui qui sang-ploie à se laver les plaies en abreuvant la terre des larmes indispensables à l"évolution collective...

Chacun y va de sa façon de percer le tuyau qui fera sourdre sa voix d'eau. En somme, il s'agit d'opter entre :
- laisser l'eau s'évanouir entre les doigts sans maudire
- risquer l'éclaboussement en conservant la ressource pour soi
- la faire jaillir en transparence pour le plus grand confort de tous, hors de portée des eaux usées.

Muse des débordements ; souffleurs d'orage, de désespoir, prières détresses ennemies...
Frères et sœurs que fleurir de tout ça ?

Cette absence de pluie découle t-elle de toutes ces soifs de plus, se déclinant sous ses variantes, silencieuses ou déboussolantes

Cette absence de pluie s'échine à en découdre à tout prix bondissant hors de vous pour le moindre prétexte ! Peu importe qu'elle vous saoule dès l'instant où la brume emporte le sable et sa soif de désert et révèle le captage d'un ciel !

Peine d'eaux perdues, éperdues !
Le robinet refuse de couler, dégoûté....
Les instances nagent dans l'impuissance
Le curé n'en a cure
Tout cela est parfait mon préfet
Mais que font les pompiers ?
.
Mais enfin c'est de nous, de nos soifs qu'il s'agit.... D' en rougir ou rugir !
En surface ou souterraine la soif se faufile joue l'angélisme en souveraine.

Tout cela commence et finit par la quête absolue de confortables fauteuils à l'ombre.
Feuillets extra-lucides, voyants ou mal voyants vous ne faites que passer !

L'eau coulera sous les ponts après vous non pas le déluge, le filet maigre d'un sanglot de chagrin.

Qui vivra verra de Joséphine, de Schoelcher, vrais/faux-frères consoeur, cibles coupables ou non coupables, jouets de l'histoire... Marionnettes dérisoires...

Qu'est-ce que l'histoire voudra bien retenir du geste militant des jeunes activistes ?
L' élan de l'eau qui jusqu'ici était assoupie, soudainement sortie de sa passivité, s'évadant de la tuyauterie d'une courroie de distribution défectueuse, lasse des génuflexions en cascades et pots de vin arrosant la becquée quotidienne.

Ou l'avènement flamboyant
d'un "NOUTOUT ISI-A"
A la hauteur 'un kolézépol !
Aux largesses d'un Lasotè !

Cette eau de vie, cette oeuvre-là plus qu'aucune autre exige la sueur lucide, soulève le vent du courage de tous.
De cette marche à l'amble, résolue, dépend la pérennité d'un boire à la coupe de l' harmonie.

Ce passage d'Edgar Morin me semble plein de bon sens : "déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie à d'autres est une folie".
Il en va de même pour le monde alentour oliron de la terre.
Compter sur ses propres ressources en premier lieu, s'appuyer sur les autres si elles viennent à manquer, la solidarité collective c'est ce qu'il y a de mieux !!!

S'il faut tirer quelque remède aux poisons émotionnels émergeant de l'actualité récente, le déboulonnement de statues peut se traduire comme l"ex-pression d'une overdose profonde, l' in-digestion de représentations "monoparentales"et monumentales héritages du passé colonial. C'est la griffe que la jeunesse pose sur des modèles à désincarner.

Pourquoi ne pas lire dans ce bouillonnement de colère l'opportunité d'un formidable élan de reconstruction, de réajustement, dans une dynamique écologique en rupture avec les politiques qui suivent aveuglément les rails inflexibles du désordre néolibéral.

D'autres statues prendraient la place aux côtés des autres ou laisseront place aux héros ordinaires qui se dresseront en-dedans de nous-mêmes.

Encore cette ligne d'Edgar Morin ;

"Si tous les mouvements de solidarité qui fermentent s'unissent, s'il naît une nouvelle forme qui va dans le sens de "la voie" (ouvrage d'E. MORIN), On peut espérer changer. On ne va pas dire : Voilà le modèle de société parfaite, ! On va dire : "Voilà le modèle vers quoi s'engager pour une métamorphose progressive.'

"La métamorphose d'un papillon, ça ne se fait pas comme ça. Ca prend du temps, ça passe par la souffrance."

En fin ce compte, ce vieux Schoelcher, en se cassant la tête, nous aurait rendu en chutant de son piédestal, un fier service !
Les chutes ont en germé ce pouvoir de rédemption !

Les desseins de certains adieux sont impénétrables...
De la Chenille au papillon, il y a des efforts, des contractions, un long chemin.


Jocelyne Mouriesse

mardi 12 mai 2020

Décollage


Il est une maison sans mur
La mer est seule face au futur
L'horizon file à fleur d'azur

Au mitan grimpe un escalier
Il se dérobe sous les pieds
De qui n'enlace le monde entier

Un bar régale à ciel ouvert
Vouvoie le bleu louvoie le verre
Sème le flou dans les artères

La sculpture trône sur la scène
Saouls les contours de creux, de plaines
Sa courbe est pure et souveraine

Les gens y vont les gens y viennent
Des musiciens des plasticiennes
Des artistes à chaque persienne

Comme une mazurka soudaine
Songe à la nuit et vous entraîne
Aux lunes d'envolées de peines

Tambour sédentaire ou nomade
Charme la cour de camarades
Couve et soulève la tornade

Ici bat le coeur et s’enivre
Ensemble dans cet équilibre
On se sent bien on se sent libre

L'île est oraison au long cours
C'est la raison des mains autour
Du palétuvier de l'amour

Jocelyne Mouriesse

5 mai 2020

René ou ka voyajé

  Mon fidèle parmi les fidèles, mon ami, mon frère, l'indomptable René Silo est parti jeudi et je suis inconsolable. Triste, triste à pl...