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samedi 19 novembre 2022

La Flambée au bèlè



J'aime assez l'idée d'une fin par une belle flambée de bois. Le feu est purificateur. Il monte vers les nuages ​​et réduit tout en cendres.

Poussière retourner à l'état de poussière d'étoile et à la terre où l'on est né.

Un beau bèlè à la pleine lune suivante couronnerait ce cycle de vie.

Le bèlè est acceptation d'impermanence.

Le monde tourne dans un sens mais il tourne aussi dans le sens des aiguilles de l'autre.

Le cavalier qui danse avec nous change. Il importe de ne pas le comparer à celui du compagnon des avents et de trouver la belle saison nouvelle. Le pas qu'il a choisi (nika, grajé, kabel,...) peut ne pas être celui que la cavalière a choisi.

Ce carré qui sait arrondir ces angles sublimes les différences et chacun y a sa place contrairement au cadre strict des autres danses.

A soixante ans et des poussières les ballerines ont elles encore leur place sur le lac des cygnes ?

Les rondeurs font-elles bon ménage dans une valse viennoise ?

Grandes lianes, petites et voluptueuses dames, messieurs au pas économe et surettes ridées, jeunes majors flamboyants d'énergie de faire et défaire les tours que ce monde tourne à sa tête.

Tu vois... mourir dans un bèlè c'est la plus belle des fins...


Jocelyne Mouriesse

jeudi 28 mai 2020

Ça ira...



Tu l'aimes
Quand même
Me l'avoueras

Sans pareille
Ou même
Tu l'aimeras

Orage encore
Plaqué aux charmes
D'autrefois

Ça ira
Avec ou sans elle
Docile belle sans foi ni loi

Courbes douces
Sans que cesse
Chemin de croix

Ça ira...
Folle frivole
La vie coule

Ces vagues
Divaguent
Jusqu'à moi

Nous sommes
Danse floue
Vous et moi

Tu le sais
Me le berce
C'est tout toi...

Ça ira...

Jocelyne Mouriesse
Mai 2020

Voix d'eau


Émergeant de la lecture de la revue Kaizen... je partage la fraîcheur du "grain" de ce petit matin, celui qui sang-ploie à se laver les plaies en abreuvant la terre des larmes indispensables à l"évolution collective...

Chacun y va de sa façon de percer le tuyau qui fera sourdre sa voix d'eau. En somme, il s'agit d'opter entre :
- laisser l'eau s'évanouir entre les doigts sans maudire
- risquer l'éclaboussement en conservant la ressource pour soi
- la faire jaillir en transparence pour le plus grand confort de tous, hors de portée des eaux usées.

Muse des débordements ; souffleurs d'orage, de désespoir, prières détresses ennemies...
Frères et sœurs que fleurir de tout ça ?

Cette absence de pluie découle t-elle de toutes ces soifs de plus, se déclinant sous ses variantes, silencieuses ou déboussolantes

Cette absence de pluie s'échine à en découdre à tout prix bondissant hors de vous pour le moindre prétexte ! Peu importe qu'elle vous saoule dès l'instant où la brume emporte le sable et sa soif de désert et révèle le captage d'un ciel !

Peine d'eaux perdues, éperdues !
Le robinet refuse de couler, dégoûté....
Les instances nagent dans l'impuissance
Le curé n'en a cure
Tout cela est parfait mon préfet
Mais que font les pompiers ?
.
Mais enfin c'est de nous, de nos soifs qu'il s'agit.... D' en rougir ou rugir !
En surface ou souterraine la soif se faufile joue l'angélisme en souveraine.

Tout cela commence et finit par la quête absolue de confortables fauteuils à l'ombre.
Feuillets extra-lucides, voyants ou mal voyants vous ne faites que passer !

L'eau coulera sous les ponts après vous non pas le déluge, le filet maigre d'un sanglot de chagrin.

Qui vivra verra de Joséphine, de Schoelcher, vrais/faux-frères consoeur, cibles coupables ou non coupables, jouets de l'histoire... Marionnettes dérisoires...

Qu'est-ce que l'histoire voudra bien retenir du geste militant des jeunes activistes ?
L' élan de l'eau qui jusqu'ici était assoupie, soudainement sortie de sa passivité, s'évadant de la tuyauterie d'une courroie de distribution défectueuse, lasse des génuflexions en cascades et pots de vin arrosant la becquée quotidienne.

Ou l'avènement flamboyant
d'un "NOUTOUT ISI-A"
A la hauteur 'un kolézépol !
Aux largesses d'un Lasotè !

Cette eau de vie, cette oeuvre-là plus qu'aucune autre exige la sueur lucide, soulève le vent du courage de tous.
De cette marche à l'amble, résolue, dépend la pérennité d'un boire à la coupe de l' harmonie.

Ce passage d'Edgar Morin me semble plein de bon sens : "déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie à d'autres est une folie".
Il en va de même pour le monde alentour oliron de la terre.
Compter sur ses propres ressources en premier lieu, s'appuyer sur les autres si elles viennent à manquer, la solidarité collective c'est ce qu'il y a de mieux !!!

S'il faut tirer quelque remède aux poisons émotionnels émergeant de l'actualité récente, le déboulonnement de statues peut se traduire comme l"ex-pression d'une overdose profonde, l' in-digestion de représentations "monoparentales"et monumentales héritages du passé colonial. C'est la griffe que la jeunesse pose sur des modèles à désincarner.

Pourquoi ne pas lire dans ce bouillonnement de colère l'opportunité d'un formidable élan de reconstruction, de réajustement, dans une dynamique écologique en rupture avec les politiques qui suivent aveuglément les rails inflexibles du désordre néolibéral.

D'autres statues prendraient la place aux côtés des autres ou laisseront place aux héros ordinaires qui se dresseront en-dedans de nous-mêmes.

Encore cette ligne d'Edgar Morin ;

"Si tous les mouvements de solidarité qui fermentent s'unissent, s'il naît une nouvelle forme qui va dans le sens de "la voie" (ouvrage d'E. MORIN), On peut espérer changer. On ne va pas dire : Voilà le modèle de société parfaite, ! On va dire : "Voilà le modèle vers quoi s'engager pour une métamorphose progressive.'

"La métamorphose d'un papillon, ça ne se fait pas comme ça. Ca prend du temps, ça passe par la souffrance."

En fin ce compte, ce vieux Schoelcher, en se cassant la tête, nous aurait rendu en chutant de son piédestal, un fier service !
Les chutes ont en germé ce pouvoir de rédemption !

Les desseins de certains adieux sont impénétrables...
De la Chenille au papillon, il y a des efforts, des contractions, un long chemin.


Jocelyne Mouriesse

mardi 12 mai 2020

Décollage


Il est une maison sans mur
La mer est seule face au futur
L'horizon file à fleur d'azur

Au mitan grimpe un escalier
Il se dérobe sous les pieds
De qui n'enlace le monde entier

Un bar régale à ciel ouvert
Vouvoie le bleu louvoie le verre
Sème le flou dans les artères

La sculpture trône sur la scène
Saouls les contours de creux, de plaines
Sa courbe est pure et souveraine

Les gens y vont les gens y viennent
Des musiciens des plasticiennes
Des artistes à chaque persienne

Comme une mazurka soudaine
Songe à la nuit et vous entraîne
Aux lunes d'envolées de peines

Tambour sédentaire ou nomade
Charme la cour de camarades
Couve et soulève la tornade

Ici bat le coeur et s’enivre
Ensemble dans cet équilibre
On se sent bien on se sent libre

L'île est oraison au long cours
C'est la raison des mains autour
Du palétuvier de l'amour

Jocelyne Mouriesse

5 mai 2020

mercredi 12 février 2014

Pas de lune


Ce ne sont pas les lunes
Qui manquent
Et pourtant
Elles n'ont pas le même chancelant
Dévorant champ d'ébène

Ce ne sont pas les lunes
Qui manquent
Cependant
Ce son d'elles
Frémissant dans les faux-semblants

Rempart hagard
Juvénile né nu phare

O voile ambivalent
Des lunes adolescentes

Jocelyne Mouriesse
2 février 2014,

mercredi 20 mars 2013

Femme couchée (inspiré par l'oeuvre d'Edouard Titus "poème de nuit")


L'accord somnole sur le sable
Nonchalant de femme couchée
Le morne sur cette inlassable
Rampe un lent vol de volupté
Le corps est lourd et son ancrage
N'est qu'un long diadème de nuits 
Un poème sourde sur le visage
Aux nuages des jours enfuis

Jocelyne Mouriesse

jeudi 28 février 2013

Tyran gris



Lune éperdue
Pipiri sous le réverbère
L'ombrelle au pied du mur

Vocalises atroces
Bellune rumine
L'aubade farfelue

Silence on tourne
Les Jalouseries
De lune aigrie

Jocelyne Mouriesse

vendredi 3 août 2012

Bay rum (Tempête tropicale Ernesto - Août 2012)



Baies des Antilles
Parfum d'antan
Entêtant de cyclones...
Tant de tempêtes
Aux iris indécents
Sèment l'air de tambours battant
Ardemment la retraite
Retrouverai-je ce parfum
Troublant de lune
Et d'ouragan


Jocelyne Mouriesse

mardi 22 mai 2012

Retour à Saut-Argis



Saut Argis
Les sous- bois
Déroulaient l'alluvion
Un souvenir
Soudain cascade
Son halo d'illusions
Un brin d'amour fougère l'espoir
De  millefeuilles olirons renaissants
Crédo fragile
A Saut-Argis
Crédo d'argile
Sur la pierre alanguie

Jocelyne Mouriesse

jeudi 25 août 2011

Poésie : Le sel de l'éphémère




Je te parle 
Comme parle la mer 
En mots soulevant 
Dans le vent 
Une langue d' écume au nuage distant 
Je te parle avalant 
A l' envers 
Un flot de paroles me pousse 
Un flot de paroles s' émousse 
Au quai d' une mer intérieure 
C' est le sel qui tremble aux lèvres 
Des pétales d' azur 
Hier a leur goût impérissable 
Demain a l' insolence des fées 
Parties légères contre les bleus de la mer  


Jocelyne Mouriesse

FAITES SORTIR LES ELFES !

Allocution de Patrick Chamoiseau. Réception du Prix de l’excellence à vie au Center For Fiction de New York. 10 décembre 2024. L’écrivain is...