Des milliers de Martiniquais ont assisté aux obsèques nationales du poète de la «négritude» dimanche à Fort-de-France.
«Bien sûr qu'il va mourir, le rebelle...». La poésie d'Aimé Césaire a retenti dimanche à Fort-de-France lors d'un hommage exceptionnel au poète de la «négritude», en présence de Nicolas Sarkozy et de milliers de Martiniquais.
Emotion, gratitude et ferveur ont marqué cet ultime hommage. «C'était le meilleur des fils de la Martinique», a lancé un des plus proches compagnons de Césaire, Pierre Aliker, 101 ans. Très ému, il a raconté en introduction de la cérémonie le combat du poète contre la colonisation et le racisme.
Césaire «prototype de la dignité humaine»,selon le mot d'André Breton. C'est ce que l'on pouvait lire sur un grand portrait lors de la cérémonie. Des extraits de son oeuvre étaient affichés et des comédiens antillais et africains scandaient les «mots de sang frais» de l'auteur du «Cahier d'un retour au pays natal».
Pas de discours de Nicolas Sarkozy
Une plaque de céramique portant le nom d' «Aimé Césaire (1913-2008)» et les mots «Liberté, identité, responsabilité, fraternité», a été posée sur le fauteuil destiné au président de la République qui assistait à la cérémonie.
La famille du défunt a cependant refusé que Nicolas Sarkozy prononce un discours afin d'éviter toute récupération politique. Le chef de l'état s'est donc seulement exprimé à sa sortie de l'avion. «Tous les Français se sentent aujourd'hui Martiniquais dans leur coeur», a-t-il déclaré. «Je suis venu dire à la Martinique que la France entière partage sa douleur, que c'est la Nation toute entière qui est en deuil».
Le chef de l'Etat a eu des relations difficiles avec l'ancien député-maire de Fort-de-France. Celui-ci avait refusé de le recevoir en 2005 en raison de la loi sur «le rôle positif de la présence française outre-mer», avant de le rencontrer l'année suivante.
Un poème sur sa tombe
De nombreuses personnalités politiques, plusieurs ministres, François Bayrou (MoDem) et des responsables du PS, notamment François Hollande, Laurent Fabius, Lionel Jospin et Ségolène Royal étaient également présents lors de la cérémonie.
Les obsèques nationales n'avait été rendues jusqu'à présent qu'à trois écrivains, Victor Hugo, Paul Valéry et Colette. Un hommage qui tranche avec l'absence, en 2001, du président de l'époque, Jacques Chirac, et du chef du gouvernement, Lionel Jospin, aux obsèques à Dakar de Senghor, alors très mal vécue par la population sénégalaise.
Après plus d'une heure de cérémonie, le cercueil a été transporté vers le cimetière la Joyau où le poète doit être inhumé. Pendant près d'un quart d'heure, le public a applaudi le départ du cercueil, aux cris de «Béïa pour Césaire» (vive Césaire). Des milliers de personnes ont accompagné le poète jusqu'à sa dernière demeure. Sur sa tombe, des mots choisis par le poète lui-même, tirés de son «Calendrier lagunaire»: «La pression atmosphérique ou plutôt l'historique/Agrandit démesurément mes maux/Même si elle rend somptueux certains de mes mots».
Une plaque de céramique portant le nom d' «Aimé Césaire (1913-2008)» et les mots �"
«Bien sûr qu'il va mourir, le rebelle...». La poésie d'Aimé Césaire a retenti dimanche à Fort-de-France lors d'un hommage exceptionnel au poète de la «négritude», en présence de Nicolas Sarkozy et de milliers de Martiniquais.
Emotion, gratitude et ferveur ont marqué cet ultime hommage. «C'était le meilleur des fils de la Martinique», a lancé un des plus proches compagnons de Césaire, Pierre Aliker, 101 ans. Très ému, il a raconté en introduction de la cérémonie le combat du poète contre la colonisation et le racisme.
Césaire «prototype de la dignité humaine»,selon le mot d'André Breton. C'est ce que l'on pouvait lire sur un grand portrait lors de la cérémonie. Des extraits de son oeuvre étaient affichés et des comédiens antillais et africains scandaient les «mots de sang frais» de l'auteur du «Cahier d'un retour au pays natal».
Pas de discours de Nicolas Sarkozy
Une plaque de céramique portant le nom d' «Aimé Césaire (1913-2008)» et les mots «Liberté, identité, responsabilité, fraternité», a été posée sur le fauteuil destiné au président de la République qui assistait à la cérémonie.
La famille du défunt a cependant refusé que Nicolas Sarkozy prononce un discours afin d'éviter toute récupération politique. Le chef de l'état s'est donc seulement exprimé à sa sortie de l'avion. «Tous les Français se sentent aujourd'hui Martiniquais dans leur coeur», a-t-il déclaré. «Je suis venu dire à la Martinique que la France entière partage sa douleur, que c'est la Nation toute entière qui est en deuil».
Le chef de l'Etat a eu des relations difficiles avec l'ancien député-maire de Fort-de-France. Celui-ci avait refusé de le recevoir en 2005 en raison de la loi sur «le rôle positif de la présence française outre-mer», avant de le rencontrer l'année suivante.
Un poème sur sa tombe
De nombreuses personnalités politiques, plusieurs ministres, François Bayrou (MoDem) et des responsables du PS, notamment François Hollande, Laurent Fabius, Lionel Jospin et Ségolène Royal étaient également présents lors de la cérémonie.
Les obsèques nationales n'avait été rendues jusqu'à présent qu'à trois écrivains, Victor Hugo, Paul Valéry et Colette. Un hommage qui tranche avec l'absence, en 2001, du président de l'époque, Jacques Chirac, et du chef du gouvernement, Lionel Jospin, aux obsèques à Dakar de Senghor, alors très mal vécue par la population sénégalaise.
Après plus d'une heure de cérémonie, le cercueil a été transporté vers le cimetière la Joyau où le poète doit être inhumé. Pendant près d'un quart d'heure, le public a applaudi le départ du cercueil, aux cris de «Béïa pour Césaire» (vive Césaire). Des milliers de personnes ont accompagné le poète jusqu'à sa dernière demeure. Sur sa tombe, des mots choisis par le poète lui-même, tirés de son «Calendrier lagunaire»: «La pression atmosphérique ou plutôt l'historique/Agrandit démesurément mes maux/Même si elle rend somptueux certains de mes mots».
Une plaque de céramique portant le nom d' «Aimé Césaire (1913-2008)» et les mots �"
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