«NOUS SOMMES là pour lui prouver notre reconnaissance. » Hier soir, sur la place de la Sorbonne, Léone résume la pensée des quelques centaines de personnes venues rendre hommage à Aimé Césaire. Ce sont essentiellement des Français d'outre-mer qui, sous le ciel bleu de Paris, se souviennent du poète qui a étudié tout près de là, au lycée Louis-le-Grand puis à la Sorbonne.
Au son des flûtes et des tambours, tous regrettent le grand homme décédé jeudi à 94 ans. Patrick Karam, délégué interministériel pour l'Egalité des chances des Français d'outre-mer, veut que l'on se souvienne de ce « géant », et Christine Albanel, ministre de la Culture, demande que l'on « soit digne de son message ».
« Le révolté qui a su porter le peuple noir pour nous apprendre à être libres, égaux ensemble »
Lus par des artistes, les mots du poète martiniquais résonnent sur la place. Bertrand Delanoë, le maire de Paris, salue le révolté qui « a su porter le peuple noir pour nous apprendre à être libres, égaux ensemble ». Dans la foule, une Réunionnaise remercie Aimé Césaire d'avoir « fait de la négritude un drapeau » et tient à rappeler quel bel ambassadeur de la francophonie il fut. Sa voisine martiniquaise souhaite que son héritage perdure. « Aimé Césaire était la cerise sur le gâteau de mon île, et son noyau sera planté et donnera une belle récolte » glisse-t-elle, émue.
A des milliers de kilomètres, les Martiniquais défilent au stade de Dillon, à Fort-de-France. Après sept heures de trajet à travers la ville, sous les acclamations de la population, le cercueil de l'homme politique a été installé au milieu de la pelouse. « Les enfants de papa Césaire », très nombreux, saluent une dernière fois celui qui fut leur maire durant cinquante-six ans.
La veillée prendra fin ce matin, avant l'hommage national rendu dans l'après-midi en présence du chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy sera accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Des personnalités socialistes seront également présentes. Le corps du poète sera ensuite transféré au cimetière de La Joyau.
Rosalie Lucas
Au son des flûtes et des tambours, tous regrettent le grand homme décédé jeudi à 94 ans. Patrick Karam, délégué interministériel pour l'Egalité des chances des Français d'outre-mer, veut que l'on se souvienne de ce « géant », et Christine Albanel, ministre de la Culture, demande que l'on « soit digne de son message ».
« Le révolté qui a su porter le peuple noir pour nous apprendre à être libres, égaux ensemble »
Lus par des artistes, les mots du poète martiniquais résonnent sur la place. Bertrand Delanoë, le maire de Paris, salue le révolté qui « a su porter le peuple noir pour nous apprendre à être libres, égaux ensemble ». Dans la foule, une Réunionnaise remercie Aimé Césaire d'avoir « fait de la négritude un drapeau » et tient à rappeler quel bel ambassadeur de la francophonie il fut. Sa voisine martiniquaise souhaite que son héritage perdure. « Aimé Césaire était la cerise sur le gâteau de mon île, et son noyau sera planté et donnera une belle récolte » glisse-t-elle, émue.
A des milliers de kilomètres, les Martiniquais défilent au stade de Dillon, à Fort-de-France. Après sept heures de trajet à travers la ville, sous les acclamations de la population, le cercueil de l'homme politique a été installé au milieu de la pelouse. « Les enfants de papa Césaire », très nombreux, saluent une dernière fois celui qui fut leur maire durant cinquante-six ans.
La veillée prendra fin ce matin, avant l'hommage national rendu dans l'après-midi en présence du chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy sera accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Des personnalités socialistes seront également présentes. Le corps du poète sera ensuite transféré au cimetière de La Joyau.
Rosalie Lucas
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