dimanche 20 avril 2008

Veillée à la Sorbonne en hommage à Aimé Césaire



Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur le lieu où naquit le concept de la négritude, pour une veillée «à la mode antillaise» en souvenir du poète.

Une minute de silence. Puis une veillée avec chants et musique créole. «Aux Antilles, la mort n'est pas un moment de pleurs mais un moment de joie. Ce soir, nous allons fêter un grand homme, un grand Français en espérant que son message ne sera pas oublié» a déclaré Patrick Karam, délégué interministériel pour l'Egalité des chances des Français d'outre-mer. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi sur la place de la Sorbonne à Paris pour une veillée «à la mode antillaise» en hommage au poète.

La ministre de la Culture, Christine Albanel, a ensuite salué «la langue extrêmement belle» employée par le poète et homme politique martiniquais. «Aimé Césaire, c'est une générosité, c'est une flamboyance, c'est de l'oxygène», a-t-elle poursuivi.

Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, a annoncé que serait créée en 2009 dans la capitale une fête de la langue française, dont la première édition sera «dédiée à l'oeuvre et à la personnalité d'Aimé Césaire».

Le maire, qui s'est dit «heureux que Paris soit ce soir une ville martiniquaise», a souhaité également trouver dans la capitale «un beau lieu» pour honorer la mémoire de Césaire, afin que l'écrivain «s'installe définitivement» dans la ville.

Une plaque au Panthéon ?

La veillée devait se poursuivre tard dans la soirée avec des chants et de la musique créoles ainsi que des lectures de textes du poète, qui étudia à la Sorbonne dans les années 1930.

Lors d'un autre rassemblement devant le Panthéon, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a demandé qu'une plaque soit apposée dans ce monument en mémoire du poète. L'association a demandé par ailleurs à ce que le corps d'Aimé Césaire reste dans son île natale en Martinique, après que plusieurs personnalités ont émis le souhait d'un transfert au Panthéon. «Cela éviterait la désagréable impression de récupération», a expliqué Louis-George Tin, porte-parole de l'association.

Le CRAN a fait part de ses inquiétudes quant à un «double enterrement» de la mémoire d'Aimé Césaire. «Il risque d'y avoir un enterrement physique et un enterrement politique d'Aimé Césaire. Que Nicolas Sarkozy aille aux obsèques, très bien, mais il faut alors qu'il y ait rupture avec les discours de Dakar et de Toulon (sur l' «immigration maîtrisée», NDLR) sinon ce ne sera qu'une pure mascarade», a estimé Louis-GeorgeTin.

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