samedi 12 avril 2008

Aimé Césaire pas encore mort : vautours déjà en vue

Scandaleux, la lettre à Nicolas Sarkozy publiée par Claude Ribbe sur son blog.

Il y annonce la mort du poête alors que celui-ci n’a pas encore rendu son dernier souffle…

Et on dit qu’il faut respecter les mourants et leur famille dans leur désir d’une mort digne.

Claude Ribbe est un charognard d’une certaine façon. Il propose à Sarkozy, l’entrée d’Aimé Césaire au Panthéon le 10 mai 2008 lors de la commémoration de l’abolition de l’esclavage.

C’est impossible à réaliser en si peu de temps et ça, Claude Ribbe le sait.

Alors pourquoi cette lettre, cette initiative personnelle très opportuniste et surtout si « spontanée » ?

Besoin d’un poste, d’une fonction honorifique, de se faire mousser à peu de frais ?

Mais il y a pire, la déclaration qui tue encore un peu plus le poête. Claude Ribbe affirme carrément que l’ouvrage « le discours sur le colonialisme » est un texte scandaleux et qu’il faut en quelque sorte en excuser Césaire. Car Claude Ribbe laisse entendre que Nicolas Sarkozy aurait pu être choqué de l’audace des idées défendues par le poète lui fermant par avance les portes du Panthéon.

Jugez plutôt...


Monsieur Nicolas Sarkozy,

Président de la République,

Monsieur le Président de la République,

Césaire est mort. Mais son œuvre est indestructible. Voici tantôt deux ans, Monsieur le Président de la République, vous avez tenu à rencontrer Aimé Césaire et il vous a offert, je crois, son Discours sur le colonialisme. Un texte fondamental, vous en conviendrez, puisque vous l’avez lu. Fondamental et scandaleux, vous en conviendrez également. Mais quels sont les grands auteurs qui n’ont pas produit au moins un texte scandaleux ? Quels sont les politiques qui n’ont pas commis au moins une bévue ?

Vous aurez bientôt à célébrer une date importante, celle de l’abolition de l’esclavage et je ne doute pas un instant que cela vous préoccupe, vous qui avez refusé la «repentance». À juste titre. Qui aurait osé demander à Césaire, français comme vous et moi, de se repentir ?

On dit que vous assisterez à la commémoration du 10 mai 2008...


Claude Ribbe ne s’honore pas et profite du désarroi de la famille et des amis de Césaire pour offrir à l’establishment français la dépouille encore chaude d’un de ses plus farouches opposants en son temps.

Cela s’appelle de la récupération !

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